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Procès du putsch manqué au Burkina: La suspension inquiète la partie civile (avocat)
Publié le mercredi 28 fevrier 2018  |  Agence de Presse Africaine
Affaire
© aOuaga.com par A.O
Affaire OBOUF : le procès renvoyé au 27 mars
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais de justice. La première audience du procès de l`affaire OBOUF a été renvoyée au 27 mars prochain à la demande des avocats de l`opérateur économique. Photo : Me Guy Hervé Kam, avocat de la partie civile




Me Guy Hervé Kam, un des avocats de la partie civile dans le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, s’est dit «inquiet» de la suspension de l’audience qui a débuté, mardi à Ouagadougou, a constaté APA.

«Nous sommes sortis de la salle très inquiet parce que nous n’avons pas compris pourquoi le procès a été renvoyé. Certes, les avocats de la défense sont sortis de la salle, c’est leur droit le plus absolu, mais ils ne se sont pas déportés. Sur cette base, le juge ne devait pas renvoyer le procès. C’est pourquoi, le renvoi nous inquiète», a déclaré Me Guy Hervé Kam.

Pour l’avocat, il est important «que la juridiction soit ferme sur cette question» car, il y va de la nécessité de tenir un «procès équitable que nous avons toujours appelé de nos vœux».

C’est aux environs de 14 h 40 mn (Gmt et local) que le président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo a prononcé la suspension de l’audience, quelques instants après que les avocats de la défense ont vidé la salle.

Dès l’entame du procès mardi matin aux environs de 9 heures 20 mn, les débats ont porté sur des «observations préliminaires» soulevées par les conseils de la défense qui ont contesté l’existence du tribunal qui s’apprêtait à juger leurs clients.

Le tribunal a néanmoins essayé d’installer les juges assesseurs militaires qui doivent siéger. A ce propos, le président du tribunal a lu la disposition de la loi en la matière, qui stipule qu’un subalterne ne peut juger son supérieur.

Ayant constaté que le président du tribunal voulait poursuivre la composition du tribunal, les avocats de la défense quittent la salle d’audience.

Seydou Ouédraogo ayant constaté ce retrait, a suspendu le procès. Aucune date de reprise n’a été notifiée.

Au premier jour de l’ouverture du procès, les 84 accusés ont été cités. Il ressort après la citation, qu’il y a eu 4 absents, ainsi que 9 fugitifs. Le tribunal a également cité les 306 personnes constituées parties civiles. Le parquet militaire a demandé le rajout de 40 autres.

Le 16 septembre 2015 un coup d’Etat a été perpétré par des éléments du défunt Régiment de sécurité présidentiel (RSP) contre le gouvernement de la transition dirigé à l’époque par Michel Kafando.

ALK/te/APA
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