Le procès du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015, s'est ouvert mardi à Ouagadougou, avec 84 accusés, dont deux généraux de l'armée, Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé.
Ce procès qualifié d'"historique" par les observateurs a été délocalisé dans une grande salle de réunion située dans le quartier huppé de Ouaga 2000, au sud de Ouagadougou.
Le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats du régiment de sécurité présidentiel (RSP), l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, avaient brièvement renversé le régime de transition, avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.
Une quinzaine de personnes ont été tuées et une centaine autres blessées au cours de l'incident.
Le général Diendéré, homme de confiance de l'ex président Compaoré et 83 autres personnes, notamment des militaires, sont "accusés d'attentat à la sureté de l'Etat, de meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions", selon le parquet militaire.
Les accusés convoyés dans un bus sous protection policière sont arrivés sur les lieux aux environs de 07h00 heure locale.
Un dispositif sécuritaire renforcé a été constaté sur les lieux alors que deux avions de chasse survolaient le quartier Ouaga 2000. Fin