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Burkina: le procès du putsch manqué de 2015 suspendu après le retrait de la défense
Publié le mardi 27 fevrier 2018  |  AFP
Tribunal
© Autre presse par DR
Tribunal militaire de Ouagadougou: 27 militaires et 2 civils à la barre




Ouagadougou, 27 fév 2018 - Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso a été suspendu sine die mardi après-midi après le retrait de tous les avocats de la défense, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au total 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'Etat manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.

"Compte tenu de l'absence des avocats, l'audience est suspendue", a déclaré le président du tribunal Seydou Ouedraogo, un magistrat professionnel.

Les avocats de la défense se sont retirés parce qu'ils contestent la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant rôle d'assesseurs.

"Nous nous retirons parce que la juridiction devant juger cette affaire n'est pas légale", a argumenté Me Michel Traoré, avocat de l'ancien chef d'état-major Boureima Kéré. Une position reprise par Me Mathieu Somé, avocat du général Diendéré.

Me Guy-Hervé Kam, un des avocats des parties civiles, a dénoncé une "manoeuvre dilatoire".

"Le retrait des avocats montre simplement la volonté des accusés de ne pas être jugés. Ils vont utiliser les moyens les plus hasardeux pour faire durer le procès", a-t-il déclaré.

"L'intention est claire, ils ne veulent pas aller à un jugement", a également estimé le président de l'Association des blessés du putsch manqué, Franck Sia.

Le procès avait débuté mardi matin dans la salle des banquets de Ouaga 2000, archicomble avec plus de 600 personnes, dont 300 des parties civiles.

Une centaine de personnes n'ont pas pu entrer.

Les forces de l'ordre ont pris des mesures de sécurité exceptionnelles, bouclant la zone dans un périmètre de 200 mètres.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré.

Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.


ab-de/eak/jpc
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