La Police municipale (PM) de Tenkodogo a saisi , le mardi 20 février 2018 au secteur n°2 de Tenkodogo chez un boucher, une carcasse entière de bœuf atteinte de la maladie appelée zoonose, abattu clandestinement et prête à être vendue.
«Après l’inspection faite par nos services compétents en la matière, il s’est avéré que la viande était charbonneuse symptomatique, une maladie contagieuse appelée zoonose, attaquant le cheptel. Cette viande peut aussi constituer ce que nous appelons dans notre jargon, un champ maudit, d’où le motif de sa saisie totale», a déclaré le responsable de la zone d’élevage de Tenkodogo, à la Direction régionale des ressources animales (DRRA) du Centre-Est, Noël Sandwidi. Selon lui, l’abattage clandestin étant déjà réprimé et doublé par un cas de zoonose symptomatique, cette viande sera purement et simplement incinérée pour ne pas nuire à la santé de la population. « C’est à la suite d’ un appel anonyme d’un riverain de cabaret au secteur n° 2 de Tenkodogo, que j’ai été informé qu’un individu aurait amené d’un village, de la viande, qu’il a donnée à un boucher pour vente. J’ai aussitôt appelé le commandant de la PM, qui a envoyé des éléments sur les lieux pour faire le constat. Ils ont déclaré après le constat, n’avoir pas aperçu de cachet qui prouve que la viande a été inspectée par les services vétérinaires compétents. C’est ainsi que nous avons jugé bon de transporter la carcasse dans les services compétents de l’élevage pour inspection», a témoigné le chef de service hygiène et assainissement à la mairie de Tenkodogo, Edmond Ouédraogo. L’assistant de police municipale, Hado Ouango, en stage, a invité la population à avoir le réflexe de dénoncer auprès des forces de l’ordre et des autres services compétents, tous ceux qui s’adonnent à cette activité d’abattage clandestin et de vente de viande non inspectée donc impropre à la consommation car, c’est la santé de la population qui en dépend. «Que les gens comprennent que l’action de la PM n’est pas contre quelqu’un, mais de contribuer à préserver la santé des consommateurs et à lutter contre cette pratique nuisible à la santé de tous», a-t-il conclu. Le responsable de la zone d’élevage de Tenkodogo, Noël Sandwidi, a annoncé que des mesures seront prises par les services compétents pour lutter contre ce phénomène qui a la peau dure dans la cité de Zoungrantenga, qu’est l’abattage clandestin d’animaux. Il a, par ailleurs, prévenu que des opérations spontanées « coup de poing » seront organisées pour réprimer des éventuels contrevenants. En des circonstances pareilles, la législation prévoit des sanctions qui peuvent être diverses dont pécuniaires comme la suspension d’exercer, voir l’arrêt définitif d’exercer et une amende allant de 10 000 à 50 000 F CFA pour ces cas d’ espèces.
Bougnan NAON