La justice burkinabè doit juger à partir de ce mardi 84 personnes poursuivies pour leur implication présumée dans le coup d'État manqué du 16 septembre 2015. Si le procès divise l'opinion, il devra toutefois éclaircir l'avenir politique des dignitaires de la famille politique de l'ex-président Blaise Compaoré.
Ce mardi 27 février s’ouvre le procès de 84 accusés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, soupçonnés d’être les cerveaux du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui avait fait 14 morts et 251 blessés, selon un bilan officiel. L’audience, qui doit débuter à 9 heures (locales et GMT), se découlera à la Chambre de jugement du tribunal militaire.
La justice militaire joue sa crédibilité lors de ce procès
Au-delà de la soif de justice des uns et des autres, ce procès « sensible » s’annonce périlleux. « De mon point de vue, la justice militaire taxée à tort ou à raison d’être à la solde du pouvoir actuel joue sa crédibilité lors de ce procès qui risque d’être un long feuilleton », affirme Abdoul Karim Saidou, universitaire et politologue burkinabè contacté par Jeune Afrique.
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