L’organisation non gouvernementale Amnesty International s’est dite lundi, dans un communiqué, "préoccupée" de ce que des militaires et civils, présumés auteurs du putsch manqué de 2015 au Burkina, soient jugés devant des tribunaux militaires.
"Amnesty International est préoccupée par le fait que des membres des forces de sécurité ou des civils poursuivis pour des violations de droits humains ou des crimes de droit international soient jugés devant des tribunaux militaires", indique le communiqué.
Le procès des 84 auteurs présumés du coup d’Etat manqué de septembre 2015 s’ouvre mardi. La résistance populaire à cette tentative de putsch avait fait au moins 14 morts et des centaines de blessés
Parmi les auteurs présumés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée de Blaise Compaoré), qui avait pris la tête de la tentative de coup d’État contre le gouvernement de transition, installé après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, en octobre 2014. Ainsi que Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
Pour Amnesty International, "il est crucial que des tribunaux ordinaires qui travaillent de façon indépendante puissent juger dans le cadre d'un procès équitable, les présumés auteurs ".
RKO