L’Association SOS hépatite Burkina a commémoré en différé le lundi 29 juillet 2013 à Ouagadougou, la Journée mondiale contre l’hépatite sous le thème : « C’est ça l’hépatite. Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien. Comprenez-là. Combattez-la ! ».
Commémorée le 28 juillet de chaque année, la Journée mondiale contre l’hépatite est une occasion pour la communauté internationale de sensibiliser les populations à l’infection, qui touche selon l’Organisation mondiale de la santé(OMS), plus de 500 millions de personnes à travers le monde. Célébrée en différé sous le thème : « C’est ça l’hépatite. Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien. Comprenez-là. Combattez-la ! », cette journée est, selon la présidente de l’Association SOS hépatite Burkina, Juste Yara, une aubaine pour interpeller la communauté internationale et les autorités locales afin qu’elles intensifient les actions de sensibilisation à la maladie. « Les hépatites virales sont largement ignorées du faite qu’il y a une très faible sensibilisation par rapport à d’autres pathologies telles que le VIH-SIDA, la tuberculose, le paludisme,… », a-t-elle déploré. A l’en croire, la cérémonie de ce lundi 29 juillet 2013 marque le top de départ d’une série d’activités sur cette maladie qui sera axée sur le dépistage gratuit et les causeries-débats sur la maladie. Ce qui permettra à la population de mesurer son ampleur et d’éviter les comportements à risques. Classé zone à haute endémicité pour le virus de l’hépatite B, le Burkina Faso avec un taux de prévalence supérieur à 8%, constitue une zone à haut risque. Et Mme Yara de dire que la majorité de ces personnes infectées ne connaÎt pas leur statut. « S’ils ne sont pas suivis, ces porteurs constituent une potentielle source de contamination pour les personnes non infectées et peuvent eux aussi, à la longue développer une cirrhose, voir un cancer de foi », a insisté la présidente de l’Association SOS hépatite. La représentante du représentant de l’OMS au Burkina Faso, Fatimata Zambaligré, a rappelé que cette journée constitue une opportunité pour réfléchir aux mesures à mettre en place pour éviter les infections. Il s’agira de renforcer la prévention, le dépistage, de lutter contre l’hépatite virale et les maladies connexes, d’intégration la vaccination contre hépatite B dans le programme national de vaccination et la coordination d’une action mondiale contre la pathologie. « En effet, en 2010, 179 pays sur 193 que comptent les pays membres de l’OMS avaient introduit le vaccin contre l’hépatite B dans leur programme de vaccination et cette intervention a permis d’éviter environ un million trois cent mille décès » , a-t-elle précisé.
Un programme national de lutte contre la maladie, une nécessité
Si tous ces succès sont à mettre à l’actif de la simple volonté des acteurs à combattre la pandémie, force est de constater, selon Mme Zambaligré, que la méconnaissance et le manque de sensibilisation de la population ainsi que chez les professionnels de santé demeurent un défi majeur à relever. C’est pourquoi, elle a invité la population à plus d’hygiène et aux personnels de la santé à plus de professionnalisme dans le diagnostic, le soin et le suivi des patients.
La directrice générale de la santé, Djénéba Sanou a, pour sa part, souligné que malgré cette absence de programme national de lutte contre l’hépatite, l’Etat a consenti des efforts pour éviter la propagation de la maladie. Toutefois, Mme Sanou a salué l’action de l’Association SOS hépatite qui va, selon elle, contribuer à réduire le taux de prévalence de l’hépatite B et C à travers la sensibilisation, le dépistage et la vaccination.
L’Association SOS hépatite a vu le jour en 2011 et est membre de l’alliance mondiale contre l’hépatite. Elle a pour objectif de contribuer aux actions d’information et de sensibilisation aux hépatites virales, d’apporter un soutien psycho-social et en médicament aux personnes atteintes d’hépatite.
