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Pour AFRICALLIA 2019, nous allons faire mieux
Publié le lundi 26 fevrier 2018  |  Sidwaya
Vice-président
© Autre presse par DR
Vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, Bakary Maguiraga




Après la tenue régulière du Forum ouest africain de développement des entreprises (AFRICALLIA) pendant 5 éditions, son organisation sera désormais tournante dans les pays de la sous-région ouest-africaine. Ainsi, l’édition 2019 sera confiée à la Côte d’Ivoire. Dans cette interview, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, Bakary Maguiraga, évoque la participation de son pays à ARICALLIA 2018 et les défis de la réussite de la 6e édition qui se tiendra en 2019 dans son pays.

Sidwaya (S.): La Côte d’Ivoire a été la plus forte délégation ouest-africaine à AFRICALLIA 2018. Pourquoi autant d’entreprises ivoiriennes ?

Bakary Maguiraga (B.M.) : De tout le temps, depuis la première édition du Forum AFRICALLIA en 2010 jusqu’à ce jour, la Côte d’Ivoire a toujours fourni le plus gros contingent d’opérateurs économiques et entreprises ouest-africains. Cela s’explique par la proximité séculaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui date d’avant les indépendances. Même si une frontière artificielle y a été érigée, il s’agit de deux peuples qui, au-delà de l’intégration politique et des peuples, aspirent aujourd’hui à une intégration réelle d’un secteur privé créateur de richesses dans notre sous-région. Nous voulons ainsi qu’en Afrique, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire soient à l’image de la France et de l’Allemagne dans l’Union européenne. Nous souhaiterions créer davantage de synergies entre nos deux pays pour pousser la sous-région et aller ensemble vers l’émergence.

S. : Quels sont les secteurs d’activités des entreprises et hommes d’affaires ivoiriens qui ont participé au Forum ?

B.M. : Les entreprises et hommes d’affaires ivoiriens sont présents dans plusieurs secteurs d’activités. Mais des structures et institutions comme le Centre de promotion des entreprises est de la partie tout comme la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire elle-même qui est venue accompagner les entreprises. Les secteurs les plus importants sont le BTP, l’agroindustrie, le numérique, l’artisanat et bien d’autres. Tous les secteurs qui sont intéressés par des marchés en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso et qui aspirent à une conjonction des efforts économiques de part et d’autre sont présents. Certains sont venus en prospection pour leur première participation, d’autres y sont depuis le début du Forum jusqu’à cette édition.

S. : Au terme de cette édition, quel bilan la Côte d’Ivoire peut-elle tirer à chaud de sa participation ?

B.M. : Si nous avons toujours eu une forte participation, il va s’en dire simplement que nous en tirons des dividendes. Parce qu’on ne revient à un endroit que lorsque c’est intéressant. Autrement, on se limite à la première édition qui a été négative. De plus, si des nouvelles entreprises viennent, c’est qu’elles ont entendu des échos positifs. Je suis moi-même très surpris de l’engouement, de la qualité de l’organisation et de l’accueil du peuple burkinabè. Et c’est pour cela que nous avons tendu la main vers nos frères du Burkina Faso pour organiser AFRICALLIA en 2019, l’agrandir un peu plus et ensuite le rendre. Parce que le Forum appartient au Burkina Faso. Ce ne sera donc qu’un passage de flambeau et on le leur rendra au moment opportun.

S. : Justement, à partir de 2019, ARICALLIA sera organisé de manière tournante et c’est la Côte d’Ivoire qui a été désignée pour cette 6e édition. Comment avez-vous accueilli le choix de votre pays ?

B.M. : Nous l’avons accueilli avec beaucoup de satisfaction et beaucoup d’honneur parce qu’on ne met pas au monde un enfant pour le donner à quelqu’un d’autre, surtout quand on voit cet enfant grandir. Un enfant est adorable à 8 ans, 10 ans et AFRICALLIA a cet âge. Le donner à la Côte d’Ivoire pour son organisation est une marque de respect, de considération pour nous, agents du secteur privé, créateur de richesses. Nous irons dans une voie qui a été tracée par nos deux chefs d’Etat, nos deux présidents de Chambre de commerce, par des opérateurs de façon dispersée. Nous voulons le rendre formel, créer une synergie, des Groupements d’intérêt économique (GIE) forts, dans un cadre d’impulsion économique et conquérir des marchés publics aussi bien au Burkina qu’en Côte d’Ivoire. C’est l’un de nos objectifs, et au-delà, nous verrons comment associer d’autres pays frères. Mais en tous les cas, nous voulons voler de nos propres ailes, nous développer par nous-mêmes, avec certes des apports extérieurs, mais sur une base qui vient de nous.

S. : AFRICALLIA 2019, c’est dans un an. Peut-on s’attendre à un Forum aussi réussi que celui du Burkina Faso comme vous l’avez souligné ?

B.M .: Pour sûr, on n’en fera pas moins que le Burkina Faso. On va même chercher à faire un peu plus dans la mesure du possible. Déjà, mon message est un message de fraternité, de remerciements au peuple frère du Burkina Faso pour leur humilité, leur accueil et la parfaite organisation d’AFRICALLIA. Parce que c’est le genre d’organisation minutieux que nous voyons rarement en Afrique au Sud du Sahara. Mon souhait est qu’avec AFRICALLIA 2019, la Côte d’Ivoire tende vers cette qualité d’organisation et même fasse un peu plus.

Interview réalisée par
Jean-Marie TOE
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