Le comité de pilotage du Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) phase II a tenu, le jeudi 25 juillet 2013 à Tenkodogo, sa 11e et dernière session, qui marque la fin du PNGT2 phase II, exécuté de 2007 à 2013. En marge des travaux, le comité de pilotage a visité des réalisations dans la commune rurale de Djalgaye, dans la province du Kourittenga.
Le Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) phase II, a pour objet entre autres, de permettre aux 302 communes rurales du Burkina Faso, de planifier et de mettre en œuvre les activités de développement local, de manière participative, et ce, conformément aux recommandations du Programme national pour un développement rural décentralisé (PNDRD).
Avec un budget de 43 225 000 000 F CFA, le PNGT2 phase II a financé des microprojets dans l’ensemble de ces 302 communes . C’est pour faire le bilan des 5 ans du PNGT2 phase II, que l’équipe du comité de pilotage, conduite par son président, le secrétaire général du Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA), Moussa Kaboré et une mission de la Banque mondiale, se sont retrouvées le jeudi 25 juillet 2013 à Tenkodogo, à travers la tenue de la 11e et dernière session dudit comité. Mais avant les travaux en salle à Tenkodogo, les membres du comité et ceux de la mission de la Banque mondiale, ont visité des réalisations financées par le PNGT2 phase II, notamment une aire d’abattage dans le village de Gonkin et un forage dans le village de Kalmodo, dans la commune rurale de Djalgaye, province du Kourittenga.
Le président du comité de pilotage, le secrétaire général du MASA, Moussa Kaboré, qui a présidé les travaux de la 11e et dernière session, a précisé qu’en termes de coordination, de gestion et de suivi-évaluation, l’équipe du projet a été toujours au rendez-vous. « La production régulière des rapports et programmes d’activités trimestriels et annuels ont permis la tenue régulière des sessions du comité de pilotage et la préparation des missions de supervision et de revues à mis parcours. De même que les ressources financières du projet ont été gérées avec satisfaction, et tous les rapports d’audits ont été certifiés sans réserve », a-t-il précisé. Pour l’expert principal en gestion des ressources naturelles au bureau de la Banque mondiale à Ouagadougou, Emmanuel Nikièma, la tenue de la 11e et dernière session du comité de pilotage du (PNGT2) phase II est significative, mais commencer cette session par une visite de réalisations faites par le PNGT est un symbole qu’il faut apprécier. Selon lui, la finalité de tout ce qui a été fait depuis les deux programmes est la réalisation des projets communautaires en réponse aux demandes des communautés.
Le représentant de la Banque mondiale, a soutenu qu’après avoir entendu et suivi l’exposé détaillé qui a été fait sur la mise en œuvre de ce projet de 2007 à 2013, il est personnellement très satisfait et l’institution financière mondiale l’est également. « Du point de vue méthodologique d’approche et ce qui est fait par les communes rurales à travers le projet, c’est du concret. Malgré toutes les difficultés qui ont été rencontrées au début, les conseillers municipaux sont aujourd’hui capables de réaliser la planification, d’assurer la passation des marchés, et de suivre l’exécution de l’ensemble de leurs projets qui ont été financés. Près de 6000 projets ont été réalisés et couvrent divers domaines d’intérêts primordiaux pour les communautés à la base, a-t-il ajouté. Pour une prévision totale de 43 225 000 000 F CFA, le taux de décaissement est de 99,85%.
Le taux d’exécution financière est de 97,79%, soit un taux d’exécution physique global de 79,35%. L’expert principal de la Banque mondiale à Ouagadougou, Emmanuel Nikièma a d’emblée, annoncé que dès la 4e année de la mise en œuvre de la 2e phase, au plus haut niveau de la Banque mondiale (BM), l’autorisation était donnée d’engager la préparation de la 3e phase. Le document officiel de cette 3e phase a été accepté par le Conseil d’administration (CA) de la Banque mondiale le 22 décembre 2012 et la signature du projet le 25 février 2013 par la Banque mondiale et par le gouvernement du Burkina Faso. La mise en vigueur effective de la 3e phase du PNGT3 phase III est intervenue le 21 juin 2013, pour la période 2013-2018. L’enveloppe financière venant de la Banque mondiale est de 70 millions de dollars. « Le gouvernement lui-même s’est proposé d’ajouter 8 millions de dollars et les communes bénéficiaires apporteront eux aussi, 8 millions de dollars.
Les conseils régionaux bénéficieront également de l’accompagnement pour le financement de leurs projets », a précisé M. Nikièma. « Le PNGT2 phase II a également intervenu dans le renforcement des capacités des compétences des acteurs locaux (les conseillers municipaux et les Conseillers villageois de développement (CVD), à travers des formations diverses », a souligné le maire de la commune de Djalgaye, Achille Oubda.