Le Conseil d’administration de l’Union nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) a animé une conférence de presse, le vendredi 16 février 2018 à son siège à Bobo-Dioulasso. Objectif : informer les producteurs sur la situation de la campagne cotonnière, les actions entreprises pour la résolution des difficultés « pendantes »,et sa position vis-à-vis du coton génétiquement modifié.
La production de la campagne cotonnière 2017-2018 a connu une baisse par rapport aux prévisions, suscitant des polémiques au sein de la filière. Pour l’Union nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton du Burkina (UNPC-B), la campagne a été mauvaise certes, mais cette situation n’est pas forcément liée au coton conventionnel, a déclaré le secrétaire général de l’UNPC-B, Sibiri Yaya Dao face à la presse, le vendredi 16 février 2018 à Bobo-Dioulasso. Cependant, l’UNCP-B prône le retour du coton génétiquement modifié (CGM) qui, selon ses premiers responsables, présente des avantages. Ce retour ne devrait pas se faire à n’importe quel prix, mais de concert avec l'Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB), en recherchant la meilleure variété de CGM, ont-ils ajouté. « Les échanges continuent au sein de l’AICB pour trouver la meilleure variété de CGM qui puisse assurer le bonheur des acteurs de la filière coton du Burkina Faso », a fait savoir M. Dao. Selon lui, des actions ont été entreprises pour comprendre la raison de cette mauvaise campagne. Une rencontre avec l’AICB s’est tenue le 26 janvier 2018 à Ouagadougou, au cours de laquelle l’Union a fait des propositions. La faitière des cotonculteurs a demandé à être située sur les causes de la mauvaise campagne agricole. En ce qui concerne le crédit intrant, l’Union souhaiterait sa réduction de moitié, afin de soulager les producteurs, mais aussi échelonner le reste du crédit de cette campagne sur deux à trois ans. L’UNPC-B souhaite aussi que les intrants mis à leur disposition ne soit plus objet de polémique sur le terrain. «L’UNPC-B prône la voie de la concertation et du dialogue avec les partenaires des sociétés cotonnières, des banques et de l’Etat, pour trouver les solutions idoines aux problèmes des cotonculteurs », a souligné Sibiri Yaya Dao, tout en invitant les producteurs à l’union sacrée. Et de conclure : « Sans les cotonculteurs, le coton n’existerait pas et sans le coton, les cotonculteurs n’existeraient pas».
Boudayinga J-M THIEN