Les jeunes de Houndé ont bloqué la nationale n°1, le jeudi 22 février 2018. Ils demandent plus de recrutements à la mine d’or, dénommée « Houndé Gold opération ».
Des jeunes de Houndé ont bloqué la route nationale n°1, jeudi 22 février 2018. Depuis 4 h du matin, ces jeunes remontés contre la mine de Houndé, ont occupé la chaussée. Attroupés à 800 mètres du côté allant vers la mine, sur l’aire de stationnement située en face de la gare routière, ils disent n’avoir qu’un seul objectif : empêcher tout véhicule à destination de la mine Houndé Gold Operation, d’y avoir accès. Selon un des manifestants qui a requis l’anonymat, les jeunes exigent la dissolution du bureau des relations communautaires de la mine de Houndé et la mise en place d’un autre disposé à recevoir leurs doléances. Selon ces « révoltés », cette structure est le principal obstacle au recrutement des jeunes de Houndé dans la société minière. « Il empêche les jeunes de Houndé d’aller à la mine. Plusieurs jeunes de Houndé postulent aux emplois de la mine, mais voient leurs dossiers rejetés, parce que cette structure estime qu’ils ne sont pas qualifiés pour exercer un travail minier », a-t-il dit. Selon lui, ce qui a davantage aiguisé la colère des jeunes est que parmi ceux-ci, 123 ont été formés dans le travail minier, mais n’ont toujours pas d’emploi à la mine. « La mine avait pris l’engagement de former en entrepreneuriat 60 personnes et de les financer, ce qui n’a pas été respecté », a jouté ce jeune manifestant. Et de souligner que « pour un recrutement de la mine, sur 100 emplois à pourvoir, seulement 5 personnes de Houndé sont embauchées et surtout à des postes trop négligents ».
Babou Eric BAZIE