Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Tracasseries routières : la tomate, victime de rackets policiers
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  L`Observateur Paalga
Des
© Autre presse par DR
Des tomates




La filière tomate rapporte au Burkina environ 50 milliards de FCFA par an. Ce montant paraît élevé. Pourtant si ce produit n’était pas l’objet de racket policier, le Burkina gagnerait encore environ 5 milliards de nos francs. Pour trouver des solutions aux tracasseries sur la route, le ministère de l’Agriculture a, en partenariat avec le CILSS, organisé un atelier avec les acteurs de la filière tomate le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou.


Avec une production annuelle estimée à 300 000 tonnes, le Burkina exporte plus de la moitié de sa production de tomate, essentiellement vers les pays côtiers dont le Ghana, qui importe à lui seul, près de 80 000 tonnes. En plus d’être un facteur d’intégration sous-régionale, ces exportations font entrer près de 50 milliards de FCFA par an au Burkina.



32 contrôles par camion et par voyage


Sa rentabilité n’est donc plus à démontrer. Et compte tenu de nos capacités de transformation limitées, le marché de la sous-région est une opportunité pour les producteurs de réduire les pertes post-récoltes et d’accroître la valeur ajoutée de cette filière. Il faut donc acheminer les excédents de production vers les zones déficitaires. C’est justement sur le chemin de l’exportation que la filière est confrontée aux tracasseries routières : « Les commerçants font l’objet tout au long des corridors de multiples contrôles et paiements illicites qui réduisent les parts de marché de notre tomate dans la sous-région », confie Abdelaziz Ouédraogo, directeur général de la Production et de l’Economie rurale. A en croire le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Moussa Maïga, le coût annuel de ces entraves est estimé à 5 milliards de F CFA.

Outre le racket, la tomate est confrontée à bon nombre de contraintes dont la détérioration progressive de la qualité des variétés demandées, l’absence d’une cartographie des zones de production, l’absence de comptoirs d’achat des produits maraîchers, l’inorganisation des acteurs de la filière, l’insuffisance des systèmes d’information, le manque d’harmonisation des outils de métrologie légale pour la transparence des prix.

Selon Hamidou Tiendrebéogo, représentant du secrétaire exécutif du CILSS, les engagements en matière de commerce transfrontalier des produits du cru ne sont pas respectés dans l’espace CEDEAO. La preuve, les taxes illicites et les entraves à la fluidité du commerce de la tomate sont à l’origine de coûts élevés à la vente aux consommateurs. Il ajoute que le temps mis pour le transport du produit jusqu’à destination est à l’origine de fortes pertes postrécoltes et que les taxes illicites pèsent sur le coût du produit à l’achat et provoquent la dépréciation de la qualité du produit final au niveau du consommateur.

Au regard donc des pertes engendrées, il était urgent d’engager une réflexion avec les acteurs de la filière au cours d’un atelier. Ainsi, cette journée d’information et de concertation en vue de la facilitation de la circulation de la tomate et de la promotion du commerce transfrontalier de celle-ci du Burkina vers les autres pays de la région a été l’occasion pour les acteurs de faire l’état des lieux des différentes contraintes de la chaîne d’approvisionnement de ce légume, de rappeler le cadre réglementaire de la circulation des produits agroalimentaires, d’identifier les mesures à prendre pour la mise en œuvre du cadre réglementaire facilitant le développement du commerce national et sous-régional de la tomate, de formuler des actes et recommandations à prendre pour la facilitation de la circulation de la tomate du Burkina.

La rencontre a été une occasion pour les acteurs de la filière d’échanger afin de prendre des décisions levant les contraintes au développement de la filière, notamment pour les emplois qu’elle crée.

Ebou Mireille Bayala
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment