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Procès du putsch 2015 : les victimes réclament justice
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  Sidwaya
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : des victimes de l`insurrection et du putsch avorté exigent la dissolution de la CODER
Samedi 22 avril 2017. Ouagadougou. Des victimes et parents des victimes de l`insurrection populaire de fin octobre 2014 et du putsch avorté de septembre 2015 ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont exigé la dissolution de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER)




Les associations des parents des victimes, et des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015, ont animé une conférence de presse, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou, pour réaffirmer leur soif de voir la vérité se manifester dans cette affaire où 84 personnes seront jugées bientôt.

Le procès des 84 prévenus dans l’affaire coup d’Etat du 16 septembre 2015, s’ouvre le 27 février prochain à Ouagadougou. A cet effet, les Associations des parents des victimes du coup d’Etat(APVCE), et des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE 16), ont, au cours d’une rencontre avec la presse, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou, réaffirmé leur volonté de voir la lumière faite dans cette affaire. «Nous voulons la vérité, la justice, la réparation et une indemnisation conséquente des victimes», a martelé le président de l’ABCE 16, Honoré Savadogo. Pour lui, le début de ce procès, deux ans après le putsch, est déjà une grande victoire parce que de nombreux dossiers antérieurs à celui-ci sont encore pendants en justice. Et, ils ont l’espoir que la vérité, la justice, et la réparation tant attendues seront au rendez-vous pour un apaisement «véritable» des cœurs et des esprits. De ce fait, M. Savadogo a appelé la population à se mobiliser lors de ce jugement, «pour que la justice tant réclamée par tous triomphe». Car, a-t-il dit, l’heure de la vérité a sonné! Aussi, le président de l’ABCE 16 a indiqué qu’au-delà de cette justice, eux, parents des victimes et blessés de ce coup de force, sont également ouverts à la réconciliation, si le repentir de la part de leurs «bourreaux» est sincère. Puisque nul n’est au-dessus du pardon, a-t-il justifié. «Le Burkina est notre maison commune. Il n’y a pas de place dans nos cœurs pour la haine, la vengeance ou l’exclusion», a renchéri le conférencier. Avez-vous confiance en la justice ? «Il est tôt de la juger par sa façon de travailler. Car, elle a ses règles que nous ne maîtrisons pas. Mais, en tant que victime nous allons y participer pour que cette vérité et justice soient rendues», a rétorqué M. Savadogo. Et d’ajouter que la justice a acquis son indépendance à la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, et ce procès est l’occasion pour elle de vraiment témoigner au peuple burkinabè son indépendance. Y-a-t-il encore des blessés qui n’ont pas été pris en charge par l’Etat? A cette préoccupation, le conférencier a répondu par l’affirmative et de préciser que celle de certains blessés qui nécessitaient un long traitement a été suspendue à un moment donné. Sur ce, il a renouvelé leur «S.O.S» à l’endroit de l’Etat pour que ces malades puissent enfin recouvrer la santé.

Kadi RABO
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