L'organisation non gouvernementale Amnesty international a dénoncé des "conditions carcérales déplorables" à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), qui abrite 1.900 personnes pour une capacité de 600 détenus, dans son rapport annuel 2017-2018, publié jeudi.
"1.900 personnes étaient incarcérées à la MACO, pour une capacité de seulement 600 détenus", indique le rapport qui ajoute que les "conditions carcérales demeuraient déplorables en (2017), notamment en raison de nourriture et de soins médicaux adaptés“.
Amnesty affirme que des détenus de la Maison de correction de Ouagadougou ont déclaré avoir subi des "actes de torture" et d’autres "mauvais traitement".
Par ailleurs, se prononçant dans son rapport, d’autres impunités font objet de dénonciation dans le rapport, entre autre, le procès de l’ex-président Blaise Compaoré et 32 anciens ministres devant la haute Cour de justice, repoussé à plusieurs reprises.
Blaise Compaoré et plusieurs de ses proches font l’objet de poursuite judiciaire pour leurs implications présumées dans la répression de l'insurrection de 2014 qui a entraîné la chute de l’ex-chef d’Etat.
En 2013, l’ex-président burkinabè avait tenté de modifier la Constitution pour briguer un cinquième mandat. Renversé le 31 octobre 2014 à la suite de manifestations populaires, après 27 ans au pouvoir, M. Compaoré a trouvé refuge en Côte d’Ivoire.
AKA