Une organisation de la société civile burkinabè, la Coordination pour une justice équitable dans l’affaire du putsch manqué de septembre 2015, a dit mardi souhaiter que le procès qui s’ouvre le 27 février avec 84 accusés, "prenne des allures de conférence nationale afin d’expurger les démons de la division", face à la presse.
"Nous souhaitons que ce procès prenne des allures d’une conférence nationale afin d’expurger définitivement les démons de la division et de la haine", a affirmé le porte-parole de l’organisation, Franck Sankara.
La coordination voit dans ce procès "une occasion de découvrir la vérité afin de rendre justice et d’aller vers réconciliation". Elle craint toutefois que cette occasion ne soit "sapée par des forces occultes".
"Il nous revient que des groupes de jeunes de Ouagadougou sont en train de s’organiser autour d’individus mal intentionnés aux fins de les instrumentaliser dans le cadre" de ce procès, a dit M. Sankara.
Ces jeunes auraient, selon lui, pour mission d’occuper les premiers rangs de la salle d’audience pour huer les détenus et saper la tenue du procès.
"Si cela est vrai, nous invitons les initiateurs de ce projet à l’abandonner", a-t-il poursuivi.
Le 27 février, 84 auteurs présumés du putsch avorté de 2015 seront jugés.
Parmi eux figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée du président Blaise Compaoré), qui avait pris la tête de la tentative de coup d’État contre le gouvernement de transition, installé après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, en octobre 2014. Ainsi que Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
La résistance populaire au putsch avait fait 14 morts.
RKO