Le vigile de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) de Dori, Mamoudou Diallo a été retrouvé mort très tôt dans la matinée du mardi 20 février 2017 par son collègue qui est venu le relayer. La caisse de la structure a été aussi cambriolée.
Hamadou Cissé, le collègue de l’ex- vigile de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) de Dori, Mamoudou Diallo est venu à 6 heures 30, le mardi matin pour relayer son collègue . A son arrivée, il a frappé au grand portail et à celui de l’arrière en vain. « Habituellement, je viens trouver qu’il a éteint toutes les lumières et ouvert le grand portail et celui de l’arrière- cour. Quand j’ai vu que tout est fermé et les ampoules étaient toujours allumées, je me suis fait deux idées, soit il n’est pas là, soit il y a quelque chose », a-t-il expliqué. M. Cissé a en outre ajouté qu’il a jeté un coup d’œil par-dessus le mur et a vu la moto de son collègue dans l’enceinte de la structure. C’est ainsi qu’il a décidé d’escalader le mur pour avoir accès au service. Mais là, sa surprise fut grande lorsqu’il a découvert le corps de Mamoudou Diallo sans vie, dans son siège de repos, les yeux bandés. Son fusil, sa torche et sa matraque étaient déposés à proximité. Après leur sale besogne, les malfrats ont d’abord défoncé la porte principale pour accéder à l’intérieur des locaux et puis celle de la salle du coffre-fort qu’ils ont essayé d’ouvrir sans y parvenir. Selon certains témoignages, la victime aurait été étranglée. De l’avis de Hamadou Cissé, dans la nuit du 31 août 2017, trois individus non identifiés ont tenté de cambrioler le service, mais sa présence les en a dissuadés.
Alerté, le chef du centre l’ONEA de Dori, Roland Lompo, habitant dans l’enceinte de la structure a d’abord tenté de réanimé la victime avant de se rendre compte qu’il était effectivement décédé. Par la suite, il a informé sa hiérarchie et la gendarmerie. « La dernière fois que je l’ai vu c’était la veille de son décès, le lundi à 22h 30, lorsque je lui ai demandé de fermer le portail et je suis rentré me coucher », a témoigné M. Lompo. Par ailleurs, il a confirmé que la caisse a été cambriolée mais à chaud il ne peut rien dire puisque l’enquête suit son cours.
Après les premières constatations de la gendarmerie et d’un médecin, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Dori, Claver Kabré, qui est venu sur les lieux, a confié que l’origine criminelle est établie. Il a lancé un appel à la population à collaborer pour la manifestation de la vérité en signalant tout cas suspect aux services de sécurité. Aux dernières nouvelles, au moment où collègues, parents et amis conduisaient Mamadou Diallo à sa dernière demeure vers midi, le mardi 20 février 2017, des bandits ont essayé de cambrioler le domicile du comptable de l’ONEA/Dori.
Sidgomdé