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Décès d’Ouedraogo : « Il venait de terminer un scénario et nous ferons tout pour réaliser le film »
Publié le mercredi 21 fevrier 2018  |  Autre presse
Idrissa
© Autre presse par DR
Idrissa Ouédraogo,réalisateur burkinabè .




On le surnommait le « maestro » du cinéma africain, mais ses plus anciens proches l’appelaient « Wilson Pickett », du nom du chanteur et compositeur américain de soul et de blues qu’il affectionnait tant. Idrissa Ouedraogo, célèbre réalisateur burkinabé, s’est éteint dimanche 18 février à l’âge de 64 ans. « Son décès m’a surpris. Je le revois encore ici la semaine dernière, en train de parler avec ses voisins. Il allait bien. Je savais qu’il avait des problèmes de tension mais je ne pensais pas que c’était à ce point-là », regrette Issa Saga, un ami réalisateur.
Lundi, la cour familiale du « maestro », à Ouagadougou, connaissait l’animation des jours de deuil. Dans un ballet incessant, proches et moins proches entrent et sortent, jetant un regard triste au portrait en noir et blanc d’Idrissa Ouedraogo, l’œil espiègle, fixant l’objectif. Le quartier entier est endeuillé. Car « Idrissa », comme l’appelaient affectueusement ses voisins, était évidemment connu de tous. « C’était un homme très généreux. Il nous assistait dès qu’il y avait un problème. Il était très entouré et partageait toujours ses repas et sa bière », se remémore Edmond Sawadogo, l’un de ses voisins.

Un mot revient dans la bouche de tous ses proches : « génie ». Idrissa Ouedraogo n’a pas mis longtemps à obtenir la reconnaissance de ses pairs. En 1981, sa première œuvre, Poko, est couronnée du prix du meilleur court-métrage au prestigieux Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Dix ans plus tard, le réalisateur entre dans l’histoire du cinéma africain et fait la fierté de son pays en devenant le premier Burkinabé à remporter le prix suprême du Fespaco, l’Etalon d’or, avec son long-métrage Tilaï.
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