Une foule nombreuse a accompagné dans l’après midi du mardi 20 février 2018 Idrissa Ouédraogo à sa dernière demeure. Le grand cinéaste burkinabè, décédé dimanche dernier, a été enterré au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou où en plus d’une décoration à titre posthume, divers autres hommages lui ont été rendus.
Le clap de fin du film de la vie d’Idrissa Ouédraogo a été tourné mardi dans l’après midi au cimetière de Gounghin. C’est en effet une inhumation digne d’un grand cinéaste qu’a bénéficié cet illustre disparu. D’abord, un grand public qui l’a accompagné à sa dernière demeure. De la maison mortuaire à Dassasgho, des escales ont été observées avec le corps à des endroits emblématiques du cinéma comme le rond-point des cinéastes et le siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) pour des hommages bien mérités.
Et que dire de cette scène merveilleusement jouée par les étudiants de l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS). A cela, s’ajoutent les prestations de la garde nationale qui ont contribué à rendre l’enterrement du Maestro, comme il était affectueusemet appelé dans son milieu, spectaculaire.
Côté témoignages, on a aussi rivalisé de superlatifs pour décrire la bonté, la générosité et le talent de ce grand homme de culture dont le Burkina, l’Afrique et le monde entier pleure aujourd’hui. En témoigne d’ailleurs la présence à son inhumation de délégations venues de divers pays.
« Notre papa était un exemple parfait d’humilité, de simplicité, de générosité. Il a toujours eu beaucoup de compassion envers nous et autour de lui …Papa aime rire, taquiner son entourage. Il était constamment en train de nous encourager », a ainsi décrit le réalisateur de Tilaï, sa fille Nora, se disant fière de son géniteur.
Emmanuel Sanon, président de l’Union des cinéastes du Burkina, Idrissa Ouédraogo, s’en est allé à un moment où ses pairs avaient encore plus besoin de lui et de son talent. Au nom de la famille des cinéastes, il a a loué le caractère fort de l’homme à travers ses «prises de position franche, directe, intempestive étaient souvent nécessaires pour réveiller ceux qui se sont endormis où sont dans la procrastination déplorable de notre métier ».
Le ministre de la Culture, Abdou Karim Sango, a, quant à lui, pris l’engagement que son département poursuivra l’œuvre du premier lauréat du prix de l’Etalon de Yennenga.
Avant d’être porté sous terre, Idrissa Ouédraogo a été élevé, au rang Commandeur de l’Ordre national.
Halima K