Le Parti indépendant du Burkina Faso (PIB) a organisé, le mardi 20 février 2018 un déjeuner de presse pour annoncer la naissance de «la troisième voie» comme proposition pour sortir le pays de sa situation sociopolitique actuelle.
Après quelques années d’absence sur la scène politique burkinabè, le président du Parti indépendant du Burkina (PIB), Maxime Kaboré a fait son apparition le 20 février 2018 avec une nouvelle offre politique pour, dit-il, aider le pays des Hommes intègres à relever les défis sur le plan politique, social, économique et sécuritaire. Pour Maxime Kaboré, sur le plan politique, les deux blocs de partis politiques, à savoir celui de l’Alliance pour la majorité présidentielle avec en tête le Mouvement du peule pour le progrès (MPP) et les partis de l’opposition regroupés au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) n’arrivent toujours pas à proposer une feuille de route pour tourner définitivement la page des troubles sociopolitiques qu’a connus le pays en fin octobre 2014. «Il faut absolument un troisième courant politique, celui des partis qui ne sont ni de la majorité ni de l’opposition politique et qui propose une nouvelle voie originelle de développement porteur d’espoir», a fait savoir le président du PIB. De l’avis de ce dernier, le Burkina Faso connaît une crise sociale, politique, économique et morale, et il faut éviter de souffler sur les braises pour attiser les flammes susceptibles de mettre en péril la paix sociale gravement menacée. D’où cette initiative de son parti : «Le PIB et d’autres sensibilités sociopolitiques qui se situent au-dessus des considérations politiciennes et partisanes en appellent à la conscience des Burkinabè et à leur sens élevé de responsabilité pour surpasser les clivages mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation». A l’occasion, les journalistes ont posé des questions pour éclairer certaines zones d’ombres. Sous nos cieux, nous avons toujours eu des socio-démocrates et des libéraux, quelle est l’idéologie de la «troisième voie» ? Réagissant à cette interrogation, Maxime Kaboré a déclaré que la pauvreté et les misères des populations n’appartiennent pas à une idéologie. «Cette voie aura pour idéologie, l’humanisme et la compassion de nos compatriotes », a-t-il conclu. Avant d’ajouter que les écarts qui se creusent progressivement entre pauvres et riches n’augurent pas des lendemains meilleurs pour le Burkina Faso, car à l’origine de l’incivisme et de l’indiscipline généralisé des citoyens. Au sujet de la réconciliation nationale, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2010 au Burkina Faso estime que les débats sont restés tranchés entre partisans du triptyque Vérité-Justice-Réconciliation et ceux qui proposent qu’on passe par le pardon pour aller ensuite à la réconciliation. Le PIB pensent que ceux qui ont offensé, ceux qui ont commis des crimes doivent faire preuve de repentance honnête et sincère.
Beyon Romain