Bobo-Dioulasso - ''On ne va pas raser les quartiers non-lotis!'', a assuré dimanche, le ministre en charge de l’Habitat Maurice Dieudonné Bonanet. Il est cependant resté évasif sur la question du dédommagement des personnes dont les maisons seront cassées dans le cadre de la ''restructuration'' de ces zones défavorisées.
''Contrairement à l’information qui a été distillée par certaines personnes, on ne va pas raser les quartiers non-lotis!'', a assuré le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Maurice Dieudonné Bonanet, dimanche soir sur la télévision nationale du Burkina.
M. Bonanet a précisé que dans le cadre d’un programme de restructuration, ces quartiers connaitront un ''minimum de casses'', afin d’offrir à leurs habitants ''un minimum de services urbains''.
Selon le ministre, cette mesure vise à éviter que ''dans les mêmes villes, il n’y ait deux types de citoyens: Des citoyens qui sont dans des zones aménagées avec des voies, des caniveaux, l’eau, l’électricité… et des citoyens de la même ville qui sont dans des zones comme Djikofè (quartier surpeuplé non viabilisé à la périphérie Est de Ouagadougou, ndlr)''.
Dans l’attente d’un hypothétique lotissement, de milliers de Burkinabè vivent, pour certains depuis des dizaines d’années, dans des habitants précaires au niveau des quartiers non-lotis.
Mais depuis la suspension en 2014 par le pouvoir de Transition, des opérations de lotissements, certaines personnes convaincues que la mesure sera définitive ou mises à mal par les inondations, y ont construit des maisons en parpaings à coût de plusieurs millions de FCFA.
Y’aura-t-il un dédommagement pour les personnes dont les logements seront détruits pour faire place aux routes, aux écoles, aux centres de santé et autres infrastructures communautaires?
''Ce sont des zones non-loties. Par principe, ce sont des zones où les gens n’ont pas de titres de propriété ni de titres de jouissance'', a réagi Maurice Dieudonné Bonanet.
Sous les relances de la journaliste Nathalie Kaoré, il a ajouté que des commissions regroupant les populations, les autorités communales et d'autres acteurs, ''seront mises en place pour gérer ces questions''.