Le nouveau consul honoraire du Burkina Faso au Grand-Duché de Luxembourg Mme Danièle-Christine Giglio est entré en fonction, mercredi 14 février 2018. Son acte d’exéquatur lui a été remis dans la capitale luxembourgeoise par l’ambassadeur du Burkina Faso dans le Benelux, représentant du Burkina Faso auprès de l’Union Européenne SE Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma.
«Chère Danièle-Christine, en échange de la défense des intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants, recevez l’écu et le pavillon du Burkina Faso que vous aurez le droit d’arborer. Je vous remets également l’exéquatur qui vous installe officiellement dans vos nouvelles charges de consul honoraire du Burkina Faso au Grand-Duché de Luxembourg». C’est par cette formule, dite solennellement que l’ambassadeur du Burkina Faso auprès du Royaume de Belgique, du Royaume des Pays-Bas, du Grand-Duché de Luxembourg (BENELUX), du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Irlande, représentant auprès de l’Union Européenne, SE Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a installé Mme Mme Danièle-Christine Giglio dans ses nouvelles fonctions.
Née le 26 décembre 1957 à Casablanca au Maroc le nouveau consul honoraire du «Pays des hommes intègres» au Grand-Duché, résidente luxembourgeoise de nationalité française est artiste, chef d’entreprise, coordonnatrice et présidente de plusieurs associations et structures intervenant dans le domaine humanitaire et artistique en Afrique et au Burkina Faso particulièrement.
Celle qui a découvert le Burkina Faso en 2008 y passe désormais une partie de sa vie. Présidente de l’association «Soleil Levant», elle œuvre dans les domaines de la lutte contre l’excision, la planification familiale et l’aide aux plus déshéritées par des dons de vêtements, de vélos, d’ordinateurs ou de vélos pour permettre aux écoliers de se rendre dans des écoles qui sont souvent distantes de plusieurs kilomètres de leurs lieux d’habitation. Elle soutient aussi les écoles dans la mise en place d’infrastructures de base comme les latrines et offres des jouets et des produits alimentaires aux jeunes écoliers. En lui remettant son exéquatur, SE Mme Zaba a souhaité que «l’énergie», la «disponibilité», l’«engagement» de Mme Giglio puissent servir davantage le Burkina Faso.
«Votre nomination est une occasion de renforcer davantage les liens d’amitié, de fraternité et de coopération qui existent entre nos deux pays que la nature avait déjà unie. Le Luxembourg et le Burkina Faso en effet (...) sont tous deux pays enclavés. Ces deux pays partagent en outre un autre bien commun. Ils sont riches du génie créateur de leurs hommes sur lequel ils comptent pour asseoir leur développement car, dame nature ne les a pas nantie d’immenses ressources au sous-sol», a indiqué Mme Zaba. Mme Giglio qui exercera sa mission sous la supervision de l’ambassadeur Zaba remplace à ce poste feu Charles Kieffer, disparu le 3 avril 2013. Le nouveau consul honoraire aura la tâche de protéger et défendre les intérêts du Burkina Faso et de la petite communauté d’une centaine de personnes établies au Grand-Duché. Certains d’entre elles travaillent dans des institutions multilatérales comme la Banque européenne d’investissement (BEI).
Mme Zaba a notamment indiqué à Mme Giglio qu’elle aura pour taches précises de protéger les intérêts et les ressortissants du Burkina Faso vivant au Luxembourg ou qui sont de passage, de favoriser le développement des relations commerciales, économiques, culturelles et scientifiques entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg et d’exercer le cas échéant, les compétences d’officier public par l’établissement d’actes civils, de délivrance de documents de voyage et de titres de séjour conformément à la règlementation en vigueur au Burkina Faso.
Rôle du consul honoraire
Au terme du décret du 09 juin 2003 portant réglementation de la fonction de consul honoraire du Burkina Faso à l’étranger, cette fonction n’ouvre droit à aucune rémunération ni à aucune compensation pécuniaire. C’est donc un métier bénévole et les droits de chancellerie qu’ils perçoivent selon les actes administratifs qu’ils accomplissent sont des recettes de l’État qu’ils reversent dans les perceptions des ambassades, des consulats ou consulats généraux du Burkina Faso de leur juridiction.
C’est pourquoi, tous les consuls honoraires ont généralement une occupation professionnelle ou commerciale privée. On peut comprendre dès lors qu’ils ne soient pas quelquefois disponibles au quart de tour pour répondre ipso facto aux besoins ou difficultés des uns et des autres. Compte tenu du fait que c’est un travail sans avantage pécuniaire ni matériel, les consuls sont souvent choisis en tenant compte du statut social des candidats, leur connaissance du Burkina Faso et naturellement du pays où ils sont établis, et le réseau de relations dont ils disposent sur place. Les consuls honoraires sont aussi invités à informer les autorités de tout ce qui concerne le service de l’État et les intérêts des Burkinabè dont leur pays accréditaire.
Parmi les actes courants que peuvent poser les consuls au nom de l’Etat burkinabè figurent les légalisations et les signatures simples, les procurations, les certificats de décès, de vie, les certifications conformes à l’original. Les consuls ne sont pas chargés, à la différence des consuls, d’administrer la communauté burkinabè de leur localité mais d’assurer leur protection et celle de leurs intérêts. En échange de la défense des intérêts du Burkina Faso, nos consuls honoraires ont droit à des passeports diplomatiques quand ils en expriment le besoin. Ils reçoivent également le droit d’arborer l’écu et le pavillon du Burkina Faso dans leur pays accréditaire.
Romaric OLLO HIEN
Conseiller de Presse
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Représentation auprès de l’Union Européenne