Le réalisateur burkinabè Idrissa Ouédraogo, décédé ce dimanche matin à Ouagadougou, à l’âge de 64 ans, a connu une carrière assez exceptionnelle dans le monde du cinéma national et africain.
Img : Idrissa Ouédraogo, le cinéaste burkinabé le plus prolifique
Idrissa Ouédraogo est né le 21 janvier 1954, à Banfora (Ouest du Burkina Faso), à plus de 400 kilomètres à l’ouest de Ouagadougou.
Il est titulaire d’un diplôme d’études générales à l’Institut africain d’études cinématographiques de Ouagadougou (INAFEC) où il a suivi une formation de 1976 à 1980.
Une année après cette formation, soit en 1981, il réalise son premier court métrage intitulé ‘’Poko’’.
Le réalisateur séjourne à Kiev en URSS pour des études de cinéma puis fréquente entre 1982 – 1986 l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) de la Sorbonne (France), devenu la Fondation européenne des métiers de l’image et du son (FEMIS)
Le défunt est l’un des rares cinéastes africains à avoir travaillé à la Comédie française.
Recruté à la direction cinématographique comme fonctionnaire, il réalise plusieurs films éducatifs avant de tourner son premier court-métrage « Poko » qui remporte le grand Prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), en 1981.
De nombreux longs métrages sont à son actif, avec lesquels il remporte des prix sur le plan national et à l’international.
Son premier long métrage, ‘’Le Choix’’ est sorti en 1986, suivi de ‘’Yaaba’’ en 1988 qui remporte le prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et un autre prix dans un festival au Japon.
Il est aussi réalisateur de ‘’Tilaï’’ (1990) qui remporte le grand prix du jury au Festival de Cannes 1990 et L’Etalon d’or de Yennenga, en 1991 au FESPACO.
Les autres films de Idrissa Ouédraogo sont : ‘’Samba Traoré’’ (1992), ‘’Tanit d’argent’’, ‘’L’ours d’argent’’, ‘’Le Cri du cœur’’ (1994), ‘’Kini et Adams’’ (1997), ‘’La Colère des dieux’’ (2003) et ‘’Yam Daabo’’, en 1986.
Il a également réalisé plusieurs documentaires. Il s’agit, entre autres, de ‘’Les Ecuelles’’ (1983), ‘’Les Funérailles du Larlé Naba’’ (1984), ‘’Ouagadougou, Ouaga deux roues’’, (1985) et ‘’Issa le tisserand’’ (1985).
Idrissa Ouédraogo est considéré comme le réalisateur burkinabè ayant le plus grand nombre de films.
Par ailleurs, il est, avec Gaston Kaboré, les deux Burkinabè à avoir déjà remporté l’Etalon d’or de Yennega, la plus prestigieuse récompense lors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
ALK/of/APA