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Burkina: un comité appelle à un ’’syndicalisme responsable’’ pour la défense des intérêts des travailleurs
Publié le dimanche 18 fevrier 2018  |  AIB
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB)




Ouagadougou - Le Comité d’analyse et de recherche syndicale du Burkina (CARES-B) a invité samedi, les travailleurs de l’administration publique, à adhérer un syndicalisme responsable pour défendre leurs intérêts moraux et matériels.

«Nous voulons attirer l’attention des travailleurs pour qu’ils puissent effectivement adhérer à ce que nous appelons un syndicalisme responsable qui permet de défendre nos intérêts à travers un dialogue fructueux et constructif tout en privilégiant les intérêts supérieurs de notre peuple», a indiqué le superviseur général du CARES-B, Guy Olivier Ouédraogo.

M. Ouédraogo s’exprimait samedi matin, à Ouagadougou, à l’issue d’un panel intitulé «Quel syndicalisme au Burkina Faso, dans un contexte de démocratisation tourmentée».

Il a précisé que des personnes utilisent le populisme et certaines pratiques qui sont nuisibles à la démocratie sous le couvert d’autres organisations syndicales.

Le superviseur du comité a signalé que l’incivisme, la démagogie, l’anti-élitisme mettent en péril la démocratie et a prôné un système «dictatorial» pour ramener l’ordre au Burkina Faso.

«Nous voyons parfois certaines dérives de remise en cause du parlementarisme dans notre pays et cela est inquiétant pour les travailleurs et le peuple», a- t-il déploré.

Pour lui, la situation de la nation reste toujours fragile car le pays a traversé des zones de turbulences telles que l’insurrection populaire d’octobre 2014, le putsch manqué de septembre 2015, les attaques djihadistes qui ont influencé sur l’exercice de sa nouvelle démocratie mettant ainsi, en mal la contribution des acteurs sociaux tels que les syndicats sur le plan économique et social.

«Hors sans démocratie, il n’y a pas de syndicats et sans syndicat, il n’y a pas de démocratie», a-t-il confié à la presse.

Guy Olivier Ouédraogo, a signifié que ces échanges constituent une opportunité du donner et du recevoir pour les panelistes en matière de syndicalisme.

A cet effet, les communicateurs, Jean-Bernard Sawadogo, Dr Daniel Kéré, Dr Alfred Ouédraogo se sont s’appesantis sur l’histoire du syndicalisme et leurs courant idéologiques en Afrique et au Burkina, les méfaits des comportements inciviques et populistes des syndicats qui menacent la démocratie.

Ils ont fait aussi à une analyse critique du contexte actuel, des nouveaux défis du syndicalisme et l’importance du dialogue social au pays des Hommes intègres.

Crée en 2012, le CARES-B est une structure qui existe dans huit pays de l’Afrique et fait de la défense des intérêts des travailleurs, son cheval de bataille.


no/ak
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