Depuis un certain temps, la police utilisent ses nouveaux outils pour traquer les accros de la vitesse. Cette action, bien que salvatrice comporte des irrégularités qu’il convient de souligner. La sensibilisation du citoyen, le respect du code de la route sont entre autres des aspects que le justicier n’a pas intégré dans sa volonté de traquer les conducteurs de la ville de Ouagadougou.
En prenant le boulevard Charles De Gaulle, l’on aperçoit souvent des policiers (soit de la police nationale soit de la police municipale) postés sur le terre-plein central avec un appareil. Le conducteur qui aura la malchance d’être à une vitesse supérieure à 50 km/h se verra infliger une amende. Quand cela a-t-il commencé et pourquoi le citoyen n’a pas été informé ? Les entrées d’une agglomération sont le plus souvent signalées par un panneau avec limitation de vitesse de même que les routes à caractères spéciaux. On est tous sans ignorer que la limitation de vitesse en agglomération est de 50 km/h. Toutefois, selon le code de la route, cette limite peut être relevée sur les sections de route où les accès des riverains et les traversées des piétons sont en nombres limités et sont protégés par des dispositifs appropriés (c’est le cas des nouvelles routes qui mènent à nos échangeurs et de nos avenues qui sont d’ailleurs des voies express ou rapides).Une voie rapide ou voie express est une route de type autoroutier avec chaussée séparée d’au moins deux voies dans chaque direction et comportant des accès directs (croissements avec des routes nationales). Les routes ‘’express’’ bénéficient d’une vitesse généralement Vitesse maximale autorisée" limitée à 110 km/h (100 km/h en cas de pluie) de caractéristiques techniques moins bien adaptées à la vitesse que sur les autoroutes (par exemple normes géométriques moins tendues, absence de Bande d’arrêt d’urgence" bande d’arrêt d’urgence, absence de clôture, gestion des obstacles en accotements moins exigeante), de niveaux de service spécifiques, par exemple en matière de fréquences, de surveillance, de rapidité d’intervention , d’une signalisation de directions basée sur les mêmes couleurs, vert et blanc, que celle des autres routes .
Bien qu’elles soient interdites aux véhicules lents, vélos et piétons, la présence d’une voie alternative n’est pas systématique. Ouagadougou dispose, depuis peu, de plusieurs routes séparées par un terre-plein central. La vitesse limitée, hors agglomération, sur ce genre de route est de 110km/h. Sur de telles routes, les dépassements se font sur la chaussée qui est la plus proche du terre-plein. Cependant, aucun panneau ne donne la limitation de vitesse, encore moins le caractère (soit une voie à grande circulation). En fonction de la définition d’une voie ‘’express’’, peut-on considérer ces routes comme étant des voies ‘’express’’ ? Des voies de dégagements qui permettent à la population de gagner en temps ? La chaussée de gauche est utilisée pour les dépassements. Peut-on effectuer un dépassement en conservant sa vitesse si l’on est supposé rouler à 50 km/h ? La ville de Ouagadougou compte trois panneaux de signalisation : stop, cédez le passage et sens interdit. Aucun panneau pour signifier à un usager de la route qu’il est sur une route prioritaire (ou à grande circulation) ou de limitation de vitesse. Peut-on savoir quelles sont les voies de délestages à Ouagadougou (s’il en existe) ? Pourquoi les routes séparées par un terre-plein central contiennent –elles des marquages au sol mais n’ont aucun panneau de limitation de vitesse ? Quel genre de routes sont nos boulevards et grandes routes qui répondent à la définition de voie rapide ou express (sont-elles des voies express ou des routes à circulation normale) ? Pourquoi vouloir imposer 50 km/h sur les routes séparées par un terre-plein central quand on sait que dans les pays où nous avons copié le code de la route, la vitesse est relevée à 70 km/h à l’intérieur de la ville et à 80 km sur les boulevards périphériques ? .