Ouagadougou - Le Burkina Faso est considéré comme une zone de haute endémicité des hépatites virales par l’Organisation mondiale de la santé, a indiqué lundi, la présidente de l’Association SOS hépatite Burkina Justine Yara.
« Le Burkina Faso est dans une zone de haute endémicité pour le virus de l’hépatite B avec une prévalence supérieur à 8%, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a déclaré Justine Yara, au cours de la cérémonie officielle de célébration de la journée mondiale de l’hépatite au Burkina Faso.
Pour elle, la majorité des personnes infectées ignorent leur statut et constituent pour cette raison, une potentielle source de contamination pour les personnes saines.
Selon Mme Yara, « bien que les hépatites virales soient une priorité de santé publique, elles sont largement ignorées au Burkina » et cela est dû, a-t-elle poursuivi, « à une très faible sensibilisation et une volonté politique insuffisante sur la question ».
« C’est dans cette optique que l’Association SOS hépatite Burkina s’investie avec l’ensemble de ses partenaires pour informer et sensibiliser la population sur les hépatites virales au Burkina », a-t-elle ajouté.
Madame Yara a par ailleurs interpellé les autorités administratives, coutumières et politique « sur la nécessité de la mise en place d’un programme national de lutte contre les hépatites et d’accompagner les différentes structures œuvrant dans cette lutte ».
Selon l’OMS, environ 500 millions de personnes dans le monde vivent avec l’hépatite B et C chroniques soit une personne sur douze avec un million de décès chaque année.
L’hépatite est une inflammation du foie entraînant la destruction plus ou moins importante de ses cellules.
Les hépatites B et C se transmettent par voie sanguine, pendant l’accouchement de la mère porteuse au bébé et lors des rapports sexuels non protégés.
