Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dénombre au 13 février 98 écoles fermées en raison de l’insécurité qui prévaut dans la région du Sahel, dans l’extrême Nord du Burkina, une situation qui affecte l’éducation de 10.182 élèves.
UNICEF affirme que sur un total de 1.023 écoles primaires dans la région du Sahel, 98 sont actuellement fermées, une situation qui touche 10.182 élèves (9.528 fin janvier) dont 5.372 filles et 370 enseignants dont 183 femmes.
Cela représente un peu plus de 9% du nombre total d’élèves dans la région où 78,8% des enfants âgés de 6 à 11 ans sont déjà déscolarisés.
Les écoles fermées se trouvent dans la province du Soum (plus de 66 %, province la plus grande et la plus touchée par l’insécurité) et celle d’Oudalan.
La situation sécuritaire s’est détériorée de façon notable depuis fin 2016, en raison notamment des attaques armées menées par des groupes jihadistes contre des postes des forces de sécurité, mais aussi des établissements scolaires.
Les localités les plus touchées par l’insécurité sont proches de la frontière avec le Mali, qui connait depuis 2012 une crise sociopolitique et militaire.
En décembre 2016, 12 soldats ont été tués lors d’une attaque à Nassoumbou, ce qui constitue à ce jour l’attaque la plus meurtrière contre l’armée burkinabè
En 2017, il a été recensé au moins 15 attaques qui ont directement visé des écoles de la région du Sahel, en particulier dans les zones rurales limitrophes du Mali telles que Nassoumbou, Diguel, Baraboulé, Koutougou et Tongomayel (dans la province de Soum).
RKO