La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF) était face à la presse le 13 février 2018 à Ouagadougou, au sein du campus de l’université Ouaga I Pr Joseph KI-Zerbo. C’était d’une part, pour faire le bilan de son Assemblée générale tenue le 8 février 2018 à l’issue de laquelle une plateforme revendicative a été adoptée et de l’autre, présenter son nouveau Secrétaire général national.
C’est une liste de 17 points de revendications que la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF) a présentée à la presse ce 13 février 2018 à Ouagadougou, au sein du campus de l’université Ouaga I Pr Joseph KI-Zerbo. Cette plateforme a été adoptée lors d’une Assemblée générale qui s’est tenue le 13 février 2018. Selon Noël Togo, Secrétaire national à l’information de la FESCI/BF, l’AG a été une aubaine pour «les camarades étudiants, de féliciter le nouveau Bureau exécutif national de la FESCI/BF et de réitérer leur soutien et leur attachement farouche aux idéaux de la Fédération». Lors de cette AG, les membres de la FESCI/BF sont revenus sur certaines questions d’urgence qui, selon eux, doivent trouver impérativement des réponses. Au nombre de ces préoccupations, la FESCI/BF a fait cas de l’inaccessibilité du Master à tous les étudiants des universités publiques du Burkina Faso, quand bien même ils sont dans le système LMD (Licence, Master, Doctorat), du non- achèvement des travaux de bitumage et de construction des bâtiments et leur équipement en vidéo- projecteurs de l’Université Ouaga I Pr Joseph KI-Zerbo et de la présence de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) au sein des universités publiques. Sur ce dernier point, le nouveau Secrétaire général national de la FESCI/BF, Augustin Dapougdi Pallo, a été catégorique. « Nous demandons le respect des franchises universitaires. La CRS était venue pour une mission précise qui était de calmer la tension qui existait entre-temps sur le campus. La tension s’étant calmée, on peut remettre cette CRS-là en dehors du campus pour permettre aux étudiants de continuer à vaquer à leurs occupations », a-t-il précisé. Pour lui, à force de vouloir bien faire les choses, on risque de tout gâter. « Aujourd’hui, on peut vouloir bien faire les choses et en même temps, en gâter certaines. C’est pourquoi les étudiants qui se sont réunis à l’amphi A600, le 8 février dernier, ont demandé le départ pur et simple de cette compagnie-là, qui est installée sur nos différentes universités », a conclu Augustin Dapougdi Pallo. A l’en croire, les composantes d’une université au Burkina Faso, vont de l’administration aux enseignants en passant par les étudiants et le personnel. « A ce que nous sachions, a-t-il dit, il n’est écrit nulle part que la CRS fait partie des composantes de nos universités ». Selon eux, cette présence des CRS sur le campus pourrait bien étouffer les activités des étudiants. Augustin Dapougdi Pallo et ses camarade ont, par ailleurs, exigé que le niveau de recrutement de certains concours de la Fonction publique qui est la Maîtrise soit ramené au niveau Licence pour, ont-ils dit, permettre à tous les étudiants d’avoir la même chance de postuler. Ils estiment que tous les étudiants n’ont pas la possibilité d’avoir accès au Master.
Ben Issa TRAORE
Voici l’intégralité des points de revendications de la plate-forme de la FESCI/BF
1- L’aménagement effectif et la disponibilité dans un délai raisonnable des locaux de l’université Ouaga 2
2- L’accessibilité du Master à tous les étudiants des universités publiques du Burkina Faso ;
3- La possibilité, dans un délai, de faire des inscriptions en ligne ;
4- Le démarrage des travaux de construction de la cité des 1200 logements ainsi que la construction des cités dans tous les centres universitaires et la clôture des universités et cités universitaires ;
5- L’achèvement des travaux de bitumage (université Ouaga 1 Pr Joseph KI-Zerbo), des bâtiments en construction et leur dotation en vidéo-projecteurs ;
6-La finalisation des travaux d’installation du Wifi haut débit dans les universités publiques, instituts et dans les cités universitaires ainsi que la construction et l’équipement des laboratoires des universités publiques et instituts ;
7-Le rabais de tous les concours de la Fonction publique qui sont de niveau Maîtrise au niveau Licence ;
8-L’augmentation de l’aide FONER et l’octroi de cette aide à tous les étudiants en cycle de licence en tenant compte du retard académique que vivent nos universités publiques et de l’augmentation du taux de la bourse et du nombre des boursiers ;
9- L’opérationnalisation du projet « un étudiant, un ordinateur » ;
10- L’établissement de l’attestation de niveau BAC+2 pour les étudiants ayant validé leur licence 2.
11- L’octroi du logiciel de conservation des notes à toutes les Unités de formation et de recherche (UFR) et instituts des universités publiques du Burkina Faso, pour l’archivage des notes des étudiants ;
12- L’effectivité des cartes d’étudiants pour chaque année universitaire ;
13- La création d’un site web dans chaque UFR et institut en vue de rendre les informations, les programmes des cours et devoirs plus accessibles à tous les acteurs du monde universitaire ;
14- L’ application des textes sur le code d’éthique et de déontologie du travail des enseignants dans toutes les universités publiques et instituts du Burkina Faso et la remise des copies des étudiants avant délibérations ;
15- L’application du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dans toute son entièreté et selon ses exigences ou sa suspension en vue de réunir les conditions de son application ;
16- La mise à disposition de bus en faveur des étudiants ;
17- Le retrait pur et simple de la Compagnie Républicaine de sécurité (CRS) des universités publiques et l’application stricte des franchises universitaires.