Dans quelques jours, s’ouvrira la première édition du «Consommons local». Placée sous le thème «Consommation des produits locaux et création d’emploi : stratégies et engagements nationaux pour la dynamisation du secteur de productivité», cette foire qui se tient du 19 au 25 février 2018 à Ouagadougou vise à valoriser et à promouvoir les produits made in Burkina. Elle est l’œuvre de l’Association Wa-mêdô ou encore «Viens nous construire» en langue mooré.
L’association Wa-mêdô pense que le socle de l’économie se trouve dans la production et la consommation locale. Pour elle, la production locale au Burkina est un secteur plein d’avenir et constitue une alternative durable dans la lutte contre le chômage et la pauvreté en milieu rural et urbain. Wa-mêdô entend donc valoriser les talents et l’innovation des artisans Burkinabè à travers cette foire.
Au cours de la conférence de presse qu’elle a animé ce lundi 12 février 2018 à Ouagadougou, l’association a décliné les grands axes de cette foire. Au programme, la rue marchande dénommée «Burkin’daaga» où seront exposés les produits locaux. L’autre activité phare de ces journées du «Consommons local», est le panel qui réunira les différents acteurs au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) le 21 février. A ce panel, quatre communications seront données par des experts issus des institutions étatiques et privées. Il s’agit notamment de faire l’état des lieux sur le consommons local au niveau mondial, sous régional et national ; les stratégies de production et de consommation locales pour l’atteinte d’une autosuffisance alimentaire ; les potentialités du Burkina et la création d’emplois et la politique de commercialisation des produits locaux du Burkina en termes de défis et perspectives.
Selon Moumouni Dialla, président du comité d’organisation de cette foire, la particularité de cette activité réside dans le fait que «plus de 600 hommes d’affaires viendront visiter les produits made in Burkina en marge du forum Africallia». «Nos exposants sont à pieds d’œuvre pour nous présenter leurs plus belles œuvres. Nous aurons donc une base de donner afin de voir dans quelle mesure accompagner les artisans», a confié Moumouni Dialla. A noter que cette foire prend en compte tous les secteurs de la production et de la transformation des produits locaux.
Par ailleurs, l’association estime que la mesure portant achat obligatoire des produits alimentaires locaux par les institutions publiques doit s’étendre à d’autres secteurs d’activités et de façon durable afin d’encourager les talents et l’innovation burkinabè. Elle s’insurge également contre la décision de l’ex ministre de la Femme, Laure Zongo Hien, d’autoriser l’importation des pagnes du 8 mars qu’elle qualifie de «peu orthodoxe». «A travers cette décision, l’ex ministre n’a pas évalué les conséquences économiques sur le plan interne», martèle M. Dialla. Le PCO a affirmé par ailleurs, que tout est fin prêt pour accueillir les participants et invite tous les Burkinabè à prendre part à cette foire.