La Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) a animé, le dimanche 11 février 2018 à Koudougou, une conférence de sensibilisation sur la nécessité de s’unir et de se pardonner pour le bien-être du Burkina Faso. Les débats ont été animés par les responsables des partis politiques membres de la CODER, dont son président actuel, Amadou Dabo.
« Plusieurs évènements ont jalonné la vie politique du Burkina Faso depuis son accession à l’indépendance. Les derniers en date sont le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré ; et le putsch de 2015 ayant causé des pertes en vies humaines. Depuis lors, le fossé s’est de plus en plus élargi entre les Burkinabè car jusque-là, des dossiers de crimes économiques et de sang attendent d’être passés à travers le filtre de la justice. Ce qui maintient le peuple dans sa soif de justice, rendant ainsi difficile la réconciliation et poussant d’autres Burkinabè à exil», égrène le président de la CODER, Amadou Dabo. C’est dans ce contexte que cette coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile a décidé de sensibiliser les populations sur la nécessité d’aller à la réconciliation afin de s’orienter vers un réel développement inclusif. Cela explique aussi, selon M. Dabo, la tenue de cette rencontre avec les populations de la région du Centre-Ouest. « Ce que nous poursuivons, c’est la justice et la réconciliation. Dans un pays, s’il y a une réconciliation et une bonne justice, le développement suivra tout seul », estiment les conférenciers. Pour eux, il ne s’agit pas de faire la chasse aux sorcières. Mais que les uns reconnaissent leurs forfaits et que les autres trouvent la force de pardonner pour l’intérêt général. « Cette rencontre a permis de recueillir les avis et opinions des burkinabè dans un mémorandum qui sera transmis au chef de l’Etat », ont-ils ajouté.
Le président de la NAFA, Mahamoudou Dicko, a interpelé le Présidant du Faso sur son rôle de garant de la constitution et des accords signés avec les organisations internationales en se mettant au premier rang pour la réconciliation. Le Dr Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso Autrement, a indiqué qu’au regard de l’engouement manifesté à cette rencontre, «je vois que la volonté des populations, c’est la réconciliation. Il ne nous reste qu’à voir les modalités de sa mise en œuvre».
Cyrille Zoma