La ministre de la Promotion de la Femme, Ilboudo/Marshall, a présidé le lundi 12 février 2018 à Ouagadougou à l’ouverture du Forum régional des femmes du Centre. Ce cadre d’échange a pour objectif de recueillir les préoccupations de l’autre moitié du ciel en vue de les soumettre au gouvernement en prélude au forum national des femmes.
Au Burkina, les femmes sont sous représentées dans les sphères de décisions. Tenez-vous, à l’Assemblée nationale burkinabè, elles sont estimées à seulement 11, 2% ; sur 13 gouverneurs on ne compte que 4 femmes ; seulement 16 des 45 Haut-commissaires sont des femmes et on ne dénombre que 14 d’entre elles parmi les 350 préfets. La situation n’est pas plus reluisante dans le nouveau gouvernement qui ne compte que six ministres du sexe féminin.
Un constat qui ne peut que mettre à mal à l’aise la première responsable du département en charge de la Promotion de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall. « La question de légalité homme et femme se pose avec acquitté au Burkina Faso. Le domaine de la gouvernance politique et économique n’est pas épargné. Les femmes sont peu présentes dans les sphères de décisions », a t-elle regretté avant de fonder son espoir sur les fora régionaux pour opérer le changement. L’institution de ces cadres d’échanges a pour but, en effet, de les amener à s’impliquer davantage dans la gouvernance du pays. Mais pour cela, il faut que les unes et les autres puissent sortir de leur silence pour pouvoir s’affirmer. «Il ne faut pas être timides, dites, parlez et nous allons trouver ensembles des solutions à nos problèmes », a t-elle lancé, à ses «sœurs» du centre à l’ouverture de leur forum lundi. Et comme pour montrer sa bonne foi d’accompagner les femmes, elle s’est porté garante pour transmettre les idées qui seront issues des fora régionaux au Conseil des ministres.
Abondant dans le même sens, le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a invité les participantes à une participation active aux débats et à une analyse sans complaisance, relevant qu’il est temps de bannir les considérations rétrogrades de rejet et de discrimination des femmes et leur donner toutes les possibilités de s’épanouir. Il a, à cet effet, salué l’initiative du ministère en charge de la femme de commémorer la Journée internationale de la femme (8 mars 2018) conjointement avec le Forum national des femmes sous le thème : « la participation de la femme à la gouvernance: état des lieux, défis et perspectives ».
Cette tribune a aussi servi de cadre de récompense pour troisentreprises qui se sont distinguées à l’occasion d’une compétition sur l’entreprenariat féminin.
Halima K