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Burkina : Des milliers de personnes protestent à nouveau contre la mise en place du Sénat
Publié le lundi 29 juillet 2013   |  AIB


Marche-meeting
© Autre presse par Bénéwindé Bidima
Marche-meeting de l`opposition contre le Sénat
Dimanche 28 juillet 2013. Ouagadougou. L`opposition a organisé une marche suivie de meeting pour dire "Non" au Sénat


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Ouagadougou - Des milliers de personnes, à l’appel de l’opposition politique, ont marché à nouveau dimanche à Ouagadougou contre la mise en place du Sénat, au moment même où se déroulaient sur toute l’étendue du territoire, les élections des trente neuf sénateurs devant représentés les collectivités territoriales.

Avec à leur tête les principaux leaders de l’opposition, des milliers de manifestants sont partis de la place de la Nation (en plein cœur de la capitale) pour rejoindre le rond-point des Nations-Unies (2km plus à l’est), soit le même itinéraire emprunté il ya de cela un mois pour exiger du gouvernement, l’abrogation de la loi sur la mise en place du sénat.

L’opposition accuse le régime du président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, de vouloir modifier grâce au Sénat, l’article 37 de la Constitution qui interdit à M. Compaoré de se représenter au-delà de 2015.

« Nous sommes les ennemis des sénateurs et de ceux qui veulent un pouvoir à vie et non des travailleurs et des syndicats », a déclaré le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré au cours du meeting qui a suivi la marche.

De nombreux jeunes, balais en main, à l’instar des leaders du mouvement contestataire, « Balai Citoyen », Sams’K le Jah et Smockey, ont réaffirmé leur intention « de balayer la mal gouvernance du pays ».

« Non au sénat », « Non à la vie chère », « Non à la révision de l’article 37 », « Non au chefs coutumiers et religieux politiciens », pouvait-on lire sur des pancartes et des banderoles.

L’opposition burkinabè et la Coalition contre la vie chère (CCVC), regroupant des organisations de la société civile, ont marché le 29 juin et le 20 juillet 2013 pour dénoncer la mise en place du sénat et le renchérissement du coût de la vie.

Le chef de file de l’Opposition Zéphirin Diabré, a estimé que leur « cri de colère n’a pas été entendu » par le pouvoir en place car selon lui, « le gouvernement persiste et signe dans la mise en place du Sénat ».

Faisant allusion aux propos du président du CCVC Tolé Sagnon, le chef de file de l’opposition a indiqué que « nous devons éviter de nous diviser sur des débats inutiles (…) et éviter de faire tout ce qui peut constituer un soutien au pouvoir actuel ».

M. Sagnon a invité le 20 juillet dernier les militants à « développer un esprit critique vis-à-vis des différentes forces politiques qui tentent de se présenter comme des alternatives au pouvoir actuel mais, pour la plupart, partagent les fondamentaux de la politique néolibérale du régime en place ».

Pour Zéphirin Diabré « chaque lutte a ses étapes (…) au stade actuel, la question n’est pas de savoir si on aime l’opposition ou pas. Mais la question est de savoir si on est pour la mise en place d’un Sénat inutile qui va coûter trente-et-six milliards F.CFA ou si on est contre ».

Selon lui, le moment venu, il appartiendra « aux burkinabè de choisir librement et démocratiquement la politique économique et sociale que mettra en œuvre le gouvernement d’alternance ».

L’élection des trente-et-neuf sénateurs devant représentés les collectivités territoriales à eu lieu dimanche 28 juillet sur toute l’étendue du territoire.

Des centaines de jeunes à Ouahigouya dans le Nord du pays voulant empêcher la tenue de ces élections ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police.

Outre les trente-et-neuf sénateurs, vingt-et-neuf des quatre vingt-et-neuf futurs sénateurs seront désignés par le président du Faso, les autres par les communautés religieuses et coutumières, les syndicats, le patronat et la diaspora.


AB-SB/TAA

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