L’Association Entrepreneur d’Afrique a animé, le mercredi 7 février 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer la tenue de la première édition du « Salon made in Burkina ».
La contribution des entreprises privées burkinabè à la croissance économique du pays reste marginale. L’Association Entrepreneur d’Afrique entend contribuer à inverser la tendance. C’est à cet effet qu’elle organise du 7 au 11 mars 2018, le « Salon made in Burkina ». L’association a dévoilé les objectifs et les activités du salon, au cours d’une conférence de presse organisée le 7 février 2018 à Ouagadougou.
Ainsi, il y aura des stands d’expositions, des conférences, des Talk-show, des séances de réseautages. Pour le président de l’Association Entrepreneur d’Afrique, Brice Sankara, l’objectif du projet est de contribuer au développement socioéconomique du Burkina Faso par la promotion de l’entreprenariat. A terme, à l’entendre, il permettra de concrétiser le slogan : «produisons et consommons burkinabè«. «Le projet permettra de faire la promotion d’un développement structurant axé sur la valorisation et l’utilisation des ressources endogènes du pays, tout en renforçant l’autonomisation des jeunes afin de contribuer au développement économique et social du Burkina«, a-t-il dit. Les conférenciers ont indiqué que ce projet a deux composantes. Il s’agit du «Salon Made in Burkina» et le «Programme SEEDCO». Que signifient ces deux programmes ? Ils ont expliqué que le «Salon Made in Burkina» est une tribune destinée à promouvoir les entreprises burkinabé installées au Burkina Faso afin de valoriser davantage et d’améliorer leur visibilité sur le marché. En ce qui concerne le programme SEEDCO (Student Entrepreneurs Engaged in Developing coummunities), ils ont indiqué qu’il a pour but de promouvoir la création d’entreprises chez les jeunes. « SEEDCO est un programme éducatif qui développe les capacités des étudiants dans le domaine de l’entrepreneuriat social. L’objectif principal consiste à générer des solutions d’affaires et des technologies qui abordent les questions sociales et environnementales, et l‘autonomisation des étudiants pour transformer les idées en entreprises durables», ont-ils appuyé. Qu’est-ce que l’entrepreneuriat social? En réponse, le président de l’Association, Brice Sankara, a souligné que c’est le fait de faire de l’humanitaire tout en étant une entreprise comptant sur ses propres ressources. Pour lui, les entreprises peuvent résoudre un problème de société tout en étant rentables financièrement. Que faut-il faire pour alléger les coûts des produits burkinabé ? Pour les conférenciers, lorsque qu’il y a une production à grande échelle, le coût baisse naturellement. « Plus, il y a une économie d’échelle, mieux le coût est mieux maîtriser. Les produits importés sont en général fabriqués en masse, ce qui réduit considérablement leur coût de production, comparativement aux produits burkinabé qui ne le sont pas généralement », a détaillé Brice Sankara. Le parrain de l’association, Tertius Zongo, venu encourager les jeunes entrepreneurs a apprécié l’initiative du Salon. Selon lui, si l’on veut que les produits locaux soient consommés par la population, il faut qu’ils soient connus.
Elélé KANTORO