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Zones non loties de Ouagadougou : «ceux qui y construisent des duplex le font à leurs risques»
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  L`Observateur Paalga
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© Jeune Afrique par Sophie Garcia
Le bilan du programme « 10 000 logements », lancé en 2007, est mitigé.




Initialement prévue pour le 1er février 2018 et reportée suite au dernier remaniement ministériel, c’est finalement dans la matinée du jeudi 8 février que s’est tenue la rencontre entre le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat et les hommes de médias. A Bassinko, à quelques encablures de la capitale, il a été question du bilan 2017 des activités du ministère et des perspectives. D’autres sujets, dont celui sur le Programme 40 000 logements et surtout la question des zones d’habitats spontanés, communément appelées « non-lotis », ont été abordés. Maurice Bonanet a annoncé une éventuelle restructuration de ces zones et mis en garde ceux qui y font des constructions en matériaux définitifs.

C’est devenu pratiquement une règle que les conférences de presse se déroulent dans des salles, avec des commodités. Mais c’est l’exception qui fait la règle, dit-on : l’exception, le ministère de l’Urbanisme l’a faite dans la matinée du jeudi 8 février 2018, où les premiers responsables étaient face aux hommes de médias, pour le bilan 2017 des actions du département ; en effet, c’est sous une tente installée sur le site de construction des logements sociaux de Bassinko que le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a reçu les hommes de médias : histoire de «permettre aux hommes de la presse de toucher du doigt les réalisations du département de l’Urbanisme et de l’Habitat», selon son premier responsable, Maurice Bonanet. Celui-ci a, durant une quarantaine de minutes, dressé le bilan de son ministère et dégagé ses perspectives pour 2018. «L’année qui s’est écoulée a été riche en défis pour mon département», a-t-il déclaré à l’entame de sa déclaration liminaire. Et le ministre de donner le contexte de ces défis : « L’urbanisation du Burkina Faso se fait dans un contexte de fortes demandes sociales, notamment de logements et services urbains de base, et elles exigent des réponses appropriées ». Dans le volet planification et aménagement urbain, l’élaboration de Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) dans 13 communes urbaines, « dont la validation est en cours », l’adoption d’une stratégie de résorption de l’habitat spontané dans les 13 capitales régionales et Pouytenga, sont, entre autres, des actions menées par le département en charge de l’urbanisme, selon son premier responsable.

Des inquiétudes sur l’action des promoteurs immobiliers

Le Programme national de construction de 40 000 logements aura été une « action majeure » du département de l’Urbanisme, selon son premier responsable. Et Maurice Bonanet d’en sortir des chiffes : « Plus de 1100 logements sociaux et économiques construits à Bassinko, 315 à Bobo-Dioulasso, 208 232 demandes enregistrées dans 351 communes dans le cadre de ce programme, des sites de construction identifiés dans 335 communes, etc. » Au sujet des logements sociaux, si les chiffres n’ont pas fait l’objet de polémique, il n’en fut pas de même s’agissant de la question des promoteurs immobiliers. Sur l’accroissement de leur nombre ainsi que la multiplication du nombre de leurs chantiers dans les différentes zones périphériques de la capitale et les provinces, le ministre estime qu’il y a beaucoup de désinformation : «A ce jour aucune autorisation n’a été délivrée à un promoteur immobilier», a-t-il affirmé. A l’en croire, l’exploitation actuelle de terrains par des promoteurs privés ne relève pas de la responsabilité du pouvoir en place, car certaines autorisations avaient déjà été délivrées sous d’autres gouvernements.

De la question des lotissements

Une question sur laquelle l’avis du représentant du gouvernement était attendu : le lotissement, qui a été suspendu depuis maintenant plusieurs années. Selon Maurice Bonanet, la reprise de cette opération, qu’il qualifie de processus, n’est pas envisageable dans un délai établi. Il a jugé nécessaire d’attendre les travaux de la Commission interministérielle mise en place en mars 2017 dans le cadre de l’apurement du foncier. Toutefois des autorisations exceptionnelles ont été délivrées qui prennent en compte uniquement 55 chefs-lieux de communes rurales. «Ces opérations s’inscrivent dans le cadre des grandes actions du gouvernement. Concernant la ville de Ouagadougou, aucune autorisation de lotissement n’a été délivrée ou signée», a souligné l’orateur du jour. «Il y a des actes frauduleux autour de la question dus à la désinformation. Nous avons mis les services de sécurité sur les traces de ces réseaux et les intéressés répondront de leurs actes», a assuré le ministre. «Dès que la mesure sera levée, nous procéderons aux lotissements en suivant le processus, à savoir les photographies aériennes, l’établissement du plan, etc., avant les attributions. Il nous est revenu que des gens construisent des duplex dans les zones non loties sans en tenir compte. Je tiens à dire que ceux qui procèdent à de telles constructions en matériaux définitifs le font à leurs risques et périls. Si le duplex se trouve à un croisement de rues ou sur l’emplacement prévu pour une infrastructure, son propriétaire perdra son investissement», a prévenu Maurice Bonanet.


Bernard Kaboré
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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