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L’Express du Faso N° 3576 du 29/7/2013

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Présidentielle malienne à Bobo-Dioulasso: des refugiés n’ont pas pu choisir leur président
Publié le lundi 29 juillet 2013   |  L’Express du Faso




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Les maliens résidant à Bobo-Dioulasso sont allés aux urnes le dimanche 28 juillet pour élire leur président parmi 27 candidats en lice. Outre quelques imperfections dans le déroulement des votes, aucun incident particulier n’avait été constaté au moment de notre passage dans le bureau de vote.



Dès 7 heures, ce dimanche 28 juillet, les neuf bureaux de vote dont un, spécialement pour les réfugiés, étaient ouverts en un seul lieu, sis à l’école primaire Diarradougou. Environ 4 000 Maliens en plus des réfugiés résidant dans la ville de Bobo-Dioulasso y étaient inscrits. Six partis politiques sont représentés dans la ville. Ce sont l’UDR avec Soumaïla Cissé, le RPM avec Ibrahim Aboubacar Keita, l’ADEMA avec Dramane Dembélé, YELEMANI avec Modibo Sidibé, la CODEM avec Amion Guindo, le FARE avec Moussa Mara. Des représentants de candidats comme Assita Maïga et Mountaga Tall observaient, eux aussi, le déroulement des votes. Devant des bureaux, étaient affichées les listes des noms des électeurs avec toutes les références. Les matériels de vote installés à l’intérieur des bureaux étaient sous la supervision d’un président, d’un accesseur et des représentants des partis politiques. Si Modibo Traoré, conseiller à l’ambassade du Mali au Burkina, déclare que tout se passe pour le mieux, des militants de partis crient à une certaine irrégularité. Ils pointent du doigt le choix des présidents de bureau et des accesseurs qu’ils trouvent, tous, du parti de Soumaila Cissé. « Je pense que ce n’est pas normal ce qui se passe dans les bureaux de vote. Non seulement ils refusent la vérification des cartes d’électeur par nos observateurs, mais aussi, tous les présidents et les accesseurs sont militants de l’Union pour la République, parti de Soumaila Cissé. De même, des Maliens résidant à Banfora et à Orodora dont les noms sont sur des listes à Kantiari vont voter à Bobo-Dioulasso. Ce qui est inadmissible », déclareAmidou Keita, mandataire du parti YELEMANI. Et Moussa Kouyaté, d’ajouter que : « Nous sommes témoins et soutenons ce que vient de dire M Keita de YELEMANI. 90 % des accesseurs sont de l’URD. Nous craignons aussi que les cartes non retirées au nombre de 800 ne soient utilisées à d’autres fins ». En répliqueà ces allégations, Moussa Sangaré, militant de l’URD s’inscrit en faux. « Tous les partis représentés ont été invités à une réunion avant les élections. Qu’ils apportent des preuves de ce qu’ils racontent. En ce qui concerne les 800 cartes disparues et qui seraient détenues par l’URD, qu’ils apportent tout simplement les preuves. Je pense que nous voulons tous un Mali en paix. Il faut donc éviter de dire des choses qui ne sont pas du genre à crédibiliser les élections ». Peu d’engouement a été constaté au bureau de vote des refugiés. La raison : ils sont nombreux à n’avoir pas reçu leur carte NINA. Ceux qui ont eu la chance de l’avoir et qui n’avaient pas leur nom sur la liste, n’ont pas pu voter. A la question de savoir pourquoi ces irrégularités, le conseiller à l’ambassade du Mali n’est pas précis dans ses réponses : « Ces irrégularités peuvent être liées au temps de confection des cartes. En effet après les recensements, les cartes d’électeurs ont été envoyées dans les lieux d’origine des Touaregs au Mali. Le temps était assez court, non seulement pour rechercher mais aussi pour les faire parvenir à Bobo-Dioulasso », a-t-il expliqué. D’autres imperfections sont que des électeurs ont leurs cartes à Bobo-Dioulasso alors que leur nom est sur la liste à Mentao ou à Gorom-Gorom. Quant aux supputations de fraude, M. Traoré dit n’avoir rien constaté. Des délégués de la CENI et des observateurs internationaux notamment de l’Union européenne, étaient présents sur les lieux.


Bassératou KINDO

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