Six mois ! C'est le délai que se donne le groupe turc Ayka Addis Textile & Investment pour installer une usine de transformation de coton au Burkina Faso. Des sources officielles font mention d'un entretien entre le premier ministre burkinabé et les promoteurs de la nouvelle usine qui a permis de sceller l'accord d'installation. D’un coût de plus de 200 milliards de francs CFA, le projet sera financé par un pool de banques d’investissement africaines.
Des machines turques pour filer le coton burkinabé. Le groupe turc Ayka Addis Textile & Investment a annoncé en fin de semaine dernière, un projet d'investissement de plus de 200 milliards de francs CFA pour la construction d'une usine de transformation de coton au « Pays des Hommes intègres ».
Ayka Addis, nouvel arrivant dans le paysage industriel du coton
« Le but de notre visite d'aujourd'hui, c'est de poursuivre les discussions que nous avons eues avec le gouvernement. Ces discussions ont été entamées il y a de cela un an pour la création d'une usine intégrée de transformation coton au Burkina Faso », a annoncé Yusuf Aydeniz, le représentant de Ayka Addis Textile & Investment, à l'issue d'une audience avec le premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba.
Dans les six prochains mois, l'unité de production au Burkina Faso sera opérationnelle, jubile le nouvel acteur dans le paysage industriel du Burkina. Grand producteur d'or blanc avec en moyenne 600.000 tonnes par an, le Burkina Faso intéresse le groupe Ayka Addis Textile & Investment qui fait déjà partie de la liste des acheteurs du coton au pays de Roch Marc Kaboré.
« Nous avons déjà acheté le coton du Burkina Faso que nous avons utilisé dans nos usines de transformation et qui est de la meilleure qualité. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes venus à la source pour implanter cette usine parce que cette qualité est recherchée par nos clients qui sont en Europe, en Asie et partout ailleurs », commente Yusuf Aydeniz.
Une très bonne nouvelle pour la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) qui estime que la nouvelle usine apportera un plus à la production du coton du pays qui a connu pour la campagne 2017-2018 une contre-performance de 13% par rapport aux prévisions initiales qui étaient de 650.000 tonnes.
Le projet de la nouvelle usine sera financé par un pool de banques d'investissement et commerciales africaines. Selon les responsables de Ayka Addis Textile & Investment, plusieurs institutions dont la Banque africaine d'import et d'export (Afrexim Bank), la Banque africaine du développement (BAD), Ecobank, Bank of Africa (BOA), Lilium Capital, se sont déjà engagées pour financer totalement la réalisation de ce projet.
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