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Afrique du sud : l’insubmersible Zuma va-t-il enfin couler ?
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Le président sud-africain, Jacob Zuma




Rarement discours du chef de l’Etat sud-africain à la Nation aura été autant attendu. C’est en effet demain, 8 février 2018, que le président Jacob Zuma devait prononcer son adresse annuelle devant le Parlement. Mais voilà que le rendez-vous tant attendu n’aura finalement pas lieu.

En tout cas pas à cette date. Le pouvoir législatif a en effet annoncé hier mardi qu’il reportait l’allocution présidentielle, invoquant des développements qui empêcheraient le bon déroulement de la séance. « Nous avons pensé qu’il était nécessaire d’assurer un climat plus propice », a indiqué la présidente Baleka Mbete, précisant qu’une autre date serait définie ultérieurement.

Reste à savoir si ce sera avec le même tribun. Pour un peu, on croirait que le président Zuma n’est plus le bienvenu dans l’hémicycle. Ce report intervient en effet dans un climat politique très tendu marqué notamment par des appels à la démission émanant d’une frange de plus en plus importante du Congrès national africain (ANC) qui multiplie réunions et autres concertations sur fond de guerre de tranchées entre pro et anti Zuma, pour décider du sort de ce dernier. À ce sujet, une autre réunion d’urgence est d’ailleurs prévue aujourd’hui même.

Jusque-là insubmersible malgré les bruyantes batteries de casseroles qu’il traîne, Zuma va-t-il enfin couler ? Et plus que jamais la question se pose de savoir s’il n’est pas en train de passer ses dernières heures à la tête de l’Etat qu’il aura souillé par les nombreux scandales qui ont émaillé ses mandats. Avec le « Nkandla gate », le « Gupta gate » des affaires de corruption qui étaient venues s’ajouter à des histoires de mœurs… rarement la fonction présidentielle aura été autant malmenée.

Elu en 2007 à la tête du parti au pouvoir, le président sud-africain avait passé la main à son vice-président Cyril Ramaphosa, sacré chef de l’ANC le 18 décembre 2017. Poussé vers la porte de sortie, Jacob Zuma s’accrochait jusque-là au fauteuil présidentiel avec l’énergie du désespoir, affirmant à qui voulait l’entendre qu’il irait au terme de son mandat en 2019.

On a bien peur que ses plans ne soient contrariés à l’allure où vont les choses, qui pourraient même s’accélérer dans les jours, voire les heures, à venir. Et si malgré tout Jacob Zuma refusait de rendre le tablier, ce serait une nouvelle motion de défiance, la huitième, qui l’attendrait dans trois semaines dans ce Parlement qui semble ne plus vouloir le voir… même en peinture.


H. Marie Ouédraogo
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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