Grand-Lahou - La fabrication et la commercialisation de l’Attiéké divisent les populations allogènes et autochtones depuis trois mois dans le village de Taboué, dans la sous-préfecture de Yocoboué, département de Grand-Lahou.
La responsable des femmes autochtones fabricantes d’attiéké de Taboué, Mala Bagué Nicole, a confié à l’AIP, que les femmes de Taboué ont fait appel aux femmes allogènes pour leur venir en aide dans la préparation de l’attiéké. «Ces femmes constituaient une main d’œuvre mais aujourd’hui, elles fabriquent l’Attiéké. Nous leur avons demandé d’arrêter toutes leurs activités, mais elles refusent », ajoute-t-elle.
Pour Kouassi Nizié Nicole, l’attiéké fabriqué par les allogènes n’est pas de bonne qualité et ne donne pas une bonne image de l’Attiéké venu de Taboué.
D’un autre côté, N’Guessan Juliette (allogène) relève qu’elle fabrique l’attiéké avec le manioc qu’elle cultive dans son champ, depuis son arrivé à Taboué en 1981. Elle décrit le fait que les femmes du village veuillent les empêcher de fabriquer l’Attiéké qui était d’ailleurs une activité que menaient ses parents.
«Le commerce de l’Attiéké est libéralisé. Notre clientèle se trouve au Burkina Faso, au Mali et dans les villes du Nord de notre pays. Malheureusement, nos sœurs veulent que nous arrêtions nos activités. Nous avons saisi la chefferie et les notables pour le règlement pacifique de ce problème», explique, Bouin Ekazoué Christelle, présidente des femmes allogènes de Taboué.
Ces désaccords ont entraîné un blessé lors d’une bagarre dimanche entre ces deux groupes de femmes, a-t-on appris de la chefferie du village. Une médiation est ouverte par la chefferie du village pour trouver une solution durable à ce problème, a indiqué Koné Daouda, chef de la communauté allogène.
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