Suite à un reportage diffusé sur les ondes de la Radiodiffusion télévision du Burkina, le 1er février dernier, faisant cas d’une rupture de produits pharmaceutiques et dans lequel la journaliste disait avoir essayé en vain d’en savoir davantage auprès de la direction chargée de la continuité des activités réglementaires pharmaceutiques, les pharmaciens sont sortis de leur silence ce 5 février 2018. Pour ces derniers, leur sortie vise à renseigner l’opinion publique qu’il n’en est rien. Selon eux, il y a rupture totale d’un produit lorsque celui-ci n’a pas d’équivalent, alors qu’ils n’ont pas connaissance d’une telle situation.
Le jeudi 1er février 2018, la Radiodiffusion télévision du Burkina faisait cas d’une rupture de médicaments dans les officines pharmaceutiques au Burkina Faso, notamment à Ouagadougou. Il était également question de blocage du traitement des autorisations spéciales d’importation, de blocage de médicaments au niveau de la douane. Dans cet élément, un citoyen a affirmé qu’il était à la recherche de certains produits mais en vain. La journaliste en question a expliqué qu’avant de faire passer cette information, elle a tenu à confirmer les dires de ses interlocuteurs. Ce qui s’est révélé exact, selon elle. En outre, lors de ce point de presse donné par l’Ordre des pharmaciens burkinabè, une consœur a fait savoir que depuis novembre, elle recherche le sérum antivenimeux contre une morsure de serpent, et jusqu’à cette rencontre avec les pharmaciens, elle ne disposait d’aucune information quant à la disponibilité dudit sérum. Mais selon les pharmaciens, le produit est maintenant disponible.
Pour Natacha Toé Djiguimdé, directrice chargée de la continuité des activités réglementaires pharmaceutiques, le Burkina Faso ne disposant pas d’unités de production de médicaments, il importe la quasi-totalité de sa consommation. Par conséquent, la disponibilité des produits, explique-t-elle, dépend fortement de la production extérieure, mais pour ce qui est des ruptures relevées par la télévision nationale, il n’en est rien. « Actuellement, nous n’avons pas connaissance d’une quelconque rupture », a précisé Natacha Toé. A l’en croire, il y a absence totale d’un produit lorsque celui-ci ne dispose pas d’équivalent.
Pour garantir la qualité des produits de santé, les conférenciers ont affirmé que des procédures réglementaires sont assurées par la direction en charge du médicament avec la collaboration des acteurs du système d’approvisionnement qui sont, entre autres, les fabricants, les grossistes pharmaceutiques, le laboratoire national de santé publique, les officines. Pour cela, les différentes procédures sont normales. Avant de clarifier les conditions dans lesquelles les autorisations d’importation ou de mise sur le marché sont acceptées, la directrice a précisé qu’à l’heure actuelle, aucun dossier de grossiste n’est en attente à leur niveau. Le refus d’autorisation spéciale d’importation ou d’autorisation de mise sur le marché d’un produit pourrait s’expliquer par une décision de retrait de ce produit du marché ou de sa non-distribution, a-t-elle conclu.
Assiata Savadogo