Lundi, le ministère burkinabè en charge de la Femme et de la Famille a noté une baisse du taux de prévalence des mutilations génitales féminines depuis 2010, et a préconisé de mettre l'accent sur la répression et la prévention afin d'endiguer le phénomène.
Dans une déclaration publiée lundi, en prélude à la commémoration de la journée internationale "Tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF)", le ministère burkinabè en charge de la Femme a noté que les actions conjuguées du gouvernement, des acteurs de terrains avec l'appui des partenaires techniques et financiers ont permis de réaliser une baisse du taux de prévalence de la pratique.
"Ainsi, de 75,80 % pour les femmes de 15 à 45 ans et 13,3% pour la tranche d'âge des enfants de 0 à 14 ans, selon l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) IV réalisée en 2010, le taux est passé respectivement selon les mêmes tranches d'âges à 67,6% et 11,3% selon l'Enquête Multisectorielle Continue (EMC) de 2015", souligne le document.
La déclaration indique que le Plan Stratégique National de promotion de l'élimination des Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso (PSN-MGF) 2016-2020, adopté en Conseil des ministre le 5 janvier 2017, a pour ambition de diminuer ces taux de prévalence de 20%.
"Nos actions doivent se focaliser non seulement sur la répression des auteurs, la prise en charge des victimes, mais aussi et surtout sur la prévention pour endiguer les causes profondes de ce phénomène qui tirent notamment sa source des normes sociales néfastes", préconise le ministère en charge de la Femme.
Le 6 février 2018 marque la 15e édition de la commémoration de la journée internationale "Tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF)" sous le thème : "Mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines est une décision politique".
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