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Acteurs du secteur rural : Bientôt un cours d’éducation nutritionnelle...
Publié le mardi 6 fevrier 2018  |  Sidwaya
Petits
© aOuaga.com par Séni Dabo
Petits ruminants : un atelier sur l`analyse de la chaîne de valeurs
Jeudi 30 mars 2017. Ouagadougou. Un atelier de validation du rapport d`études "Analyse de la chaîne de valeurs des petits ruminants au Burkina Faso a débuté des travaux pour une journée. Photo : Aristide Ongone Obame, représentant-résident de la FAO au Burkina




L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, le vendredi 2 février 2018 à Ouagadougou, un atelier national d’adoption du cours d’éducation nutritionnelle des écoles et instituts de formation du secteur rural au Burkina Faso.

Les étudiants en agronomie, élevage, eaux et forêts et génie biologie de l’Université Nazi- Boni (UNB) ainsi que les élèves- stagiaires de l’Ecole nationale des eaux et forêts et du Centre agricole polyvalent de Matourkou auront droit, d’ici peu, à un cours d’éducation nutritionnelle. En effet, pour lutter contre la malnutrition, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appuyé l’UNB pour mettre en place une approche basée sur le renforcement des compétences sur le plan institutionnel du secteur rural. Ainsi, après avoir participé à deux séances de formation sur la nutrition, une vingtaine d’enseignants officiant dans ces instituts ont élaboré un cours d’éducation nutritionnelle. Réunis le vendredi 2 février 2018 à Ouagadougou autour d’un atelier, ils ont validé ledit cours qui sera opérationnalisé dans de brefs délais, « vu que les curricula ont déjà été relus ». Tout en affichant sa satisfaction, le représentant de la FAO au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, a justifié l’action de son organisation par le fait que malgré les multiples actions menées par le gouvernement pour enrayer le mal, la malnutrition persiste et devient, à certains égards, un problème de santé publique. A l’entendre, la lutte contre le fléau demeure jusque-là beaucoup plus axée sur les interventions dites spécifiques à travers le secteur de la santé alors que la problématique est multisectorielle. Pour lui, avant qu’on arrive à la malnutrition, en amont d’autres secteurs peuvent faire en sorte que cela ne devienne pas un problème de santé. « Aussi, la lutte contre la malnutrition ne peut déboucher sur des acquis durables que si elle s’appuie sur une démarche globale mettant à profit les solutions que les systèmes alimentaires et agricoles apportent au problème, et faisant intervenir l’ensemble des acteurs des différents secteurs concernés.

Outiller les populations sur les bonnes pratiques nutritionnelles

D’où l’élaboration d’un cours d’éducation nutritionnelle afin que cette thématique soit prise en compte à la base, c’est-à-dire au niveau des personnels qui sont là pour former le secteur rural », a-t-il justifié. Selon lui, avec ce cours, ceux qui sortent des écoles et de l’université connaîtront, entre autres, ce qu’est la malnutrition, ses causes et conséquences, et les messages1} d’éducation nutritionnelle au profit des ménages et communautés. Ainsi, il a estimé que les populations rurales qui enregistrent les plus forts taux de malnutrition pourront mieux s’alimenter pour ne pas tomber dans la malnutrition. « Parfois on est malnutri tout simplement parce qu’on ne sait pas comment s’alimenter et non par manque de moyens ou de nourriture », a-t-il relevé. Pour sa part, le vice-président chargé de la recherche, de la prospective et de la coopération internationale de l’UBN, le professeur Aboubacar Toguyeni, a relevé que les deux séances de formation ont permis à la vingtaine d’enseignants d’harmoniser leur compréhension des concepts de base tels que nutrition, malnutrition, sécurité alimentaire, sécurité nutritionnelle et d’avoir une vision partagée de la sécurité alimentaire dans le pays des Hommes intègres. « Nous avons développé un pool de ressources humaines capable de définir les besoins en formation des apprenants. Nous ferons des recommandations pour le passage à l’échelle du cours dans tous les établissements de formation du secteur rural du Burkina Faso », a-t-il assuré. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Professeur Alkassoum Maïga, s’est dit satisfait du type d’accompagnement de la FAO car a-t-il dit, le principal reproche fait à l’enseignement supérieur est de former des théoriciens, qui n’arrivent pas à s’insérer facilement dans le tissu économique. « Là, nous avons des éléments très opérationnels qui ont été développés dans un module d’éducation nutritionnelle qui vont permettre à ceux qui vont sortir des centres de formation et université de pouvoir impacter positivement les conditions de vie des ménages et de leur environnement immédiat. Cela est d’autant important car les statistiques de 2012 ont montré que notre pays a perdu 7,7% de son PIB à cause de la malnutrition », s’est-il réjoui. Il a poursuivi que c’est ce type d’accompagnement qu’il faut car les universités publiques sont rentrées dans une logique de professionnalisation.

Eliane SOME
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