L’Union provinciale des producteurs de gingembre du Kénédougou « Akili Tan-ni Saaba » a organisé du 26 au 27 janvier 2018, la première édition de la journée promotionnelle du gingembre sous le thème : « Promotion et intensification de la culture du gingembre pour un développement socio-économique des populations des zones rurales ».
C’est une première à Koloko, voire dans la province du Kénédougou : une journée promotionnelle du gingembre. Elle s’est tenue du 26 au 27 janvier 2018, sous le thème « Promotion et intensification de la culture du gingembre pour un développement socio-économique des populations des zones rurales ». En effet, la culture du gingembre a connu un regain d’intérêt au cours des dernières années dans la province du Kénédougou, et plus particulièrement dans les communes de Koloko et Kangala. Plus de 5 000 tonnes de gingembre sont produites annuellement dans ces deux communes. Malgré tout, les acteurs de la filière sont confrontés à d’énormes difficultés, dues entre autres à la faiblesse de l’organisation du marché, au manque de semences améliorées, à l’existence des maladies et à la faible maîtrise des techniques culturales. La tenue de cette journée promotionnelle a été donc une occasion de réunir les acteurs du domaine, afin de trouver des pistes de solutions à toutes ces contraintes. Cette première édition est à l’initiative de l’Union provinciale des producteurs de gingembre du Kénédougou, « Akili Tan-ni Saaba » de Koloko, et vise globalement l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus des populations, la production et la consommation du gingembre.
Répondre aux exigences du marché international
Tout en mettant en exergue les vertus du gingembre, le promoteur de cette journée, Dr Boureima Diamitami, est revenu sur les raisons qui ont motivé l’organisation de la manifestation. Selon lui, cette journée promotionnelle doit permettre à ce que le gingembre soit une production qui puisse aider les populations, notamment les jeunes à pouvoir s’organiser et s’autofinancer, et avoir une certaine indépendance financière. En outre, il s’est réjoui de la mobilisation des acteurs et de la population de Koloko autour de cette activité. Par ailleurs, elle représente pour les producteurs, selon lui, un creuset de réflexion sur la problématique de la filière, un cadre de rencontres, d’échanges, d’opportunités et d’affaires entre les acteurs de la filière. Dr Boureima Diamitami a ajouté que la journée est une tribune de plaidoyer auprès des plus hautes autorités du Burkina Faso, en vue de susciter leur adhésion et d’obtenir leur contribution à la promotion de la filière. Le maire de la commune rurale de Koloko a salué les organisateurs pour cette belle initiative. La marraine de la journée promotionnelle du gingembre, la députée Salimata Konaté a félicité le promoteur Dr Boureima Diamitami, pour l’organisation de cette manifestation. Le gingembre a-t-elle dit, est compté avec les spéculations porteuses et sa promotion pourrait renforcer considérablement l’économie locale. Cependant, a fait remarquer Mme Konaté, des améliorations doivent être apportées sur ce produit, afin de mieux répondre aux exigences des marchés internationaux, qui demandent du gingembre bio et de bonne qualité. Le représentant du ministre en charge de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou a traduit ses sentiments de joie et remercié les organisateurs pour cette belle initiative. Pour lui, une telle manifestation permet aux acteurs de mieux valoriser leur savoir-faire, de mettre en exergue le potentiel de la province et d’échanger sur leurs préoccupations. C’est également, a-t-il dit, l’occasion de proposer des solutions pour un bon développement de la filière et de tisser des liens d’affaires pour l’écoulement de leurs produits et rencontrer des partenaires potentiels, a déclaré M. Atiou. Au regard des contraintes soulignées par les producteurs, M. Atiou a laissé entendre que de nombreux efforts restent à fournir pour accompagner la dynamique du développement de la filière de gingembre. Il s’agit entre autres, d’élaborer en relation avec la recherche, des fiches techniques pour la production du gingembre pour faciliter la maîtrise des bonnes pratiques culturales, accompagner les producteurs dans l’acquisition des moyens de productions et la valorisation de leurs produits dans les domaines de l’écoulement et de la transformation. Le 26 janvier 2018, les acteurs ont organisé un atelier de réflexion sur la problématique de la filière gingembre.
Apollinaire KAM
AIB /Kénédougou