Le troisième Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) s’est ouvert hier, jeudi 1er février 2018 à Ouagadougou, sous la présidence du chef du gouvernement représenté par le ministre en charge de l’eau, Ambroise Niouga Ouédraogo. La rencontre vise à mutualiser les efforts et à faire des propositions pour une amélioration du secteur.
Le gouvernement burkinabè veut relever les défis de l’accès à l’eau potable et de l’assainissement par les ménages urbains et ruraux du Burkina Faso. Fort de cela, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement et ses partenaires au développement, ont ouvert le jeudi 1er février 2018 dans la capitale burkinabè, le troisième Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA). Le thème principal de ce grand rendez-vous est : « gestion partagée et inclusive pour l’atteinte de l’Objectif de développement durable (ODD) eau et assainissement au Burkina Faso ». De ce thème central, sera identifiée une dizaine de thématiques secondaires, tous en lien avec le caractère spécifique, multisectoriel et transversal de l’eau et visant à apporter une valeur ajoutée au secteur de l’eau et de l’assainissement au Burkina. Ainsi, le millier de participants issus de diverses couches socioprofessionnelles, vont au cours des 72 heures de travaux, débattre de l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, la valorisation des connaissances scientifiques sur le secteur, le suivi citoyen des politiques publiques, eau, santé et éducation, la promotion des organismes de bassins partagés, eau et sécurité alimentaire, pollution et préservation des écosystèmes etc. Pour le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, prononçant le discours du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a indiqué que le gouvernement a inscrit en lettres d’or, la problématique de l’eau et de l’assainissement. D’ailleurs, le premier responsable du secteur de l’or bleu a précisé que le référentiel économique (PNDES) accorde une place de choix au département. Il a demandé aux participants de débattre franchement des grands enjeux liés à l’eau et à l’assainissement et de préparer la participation du pays au 8e forum mondial de l’Eau prévu pour se tenir du 18 au 23 mars 2018 au Brésil. « Ce rendez-vous de haut niveau est un cadre de partage d’expériences et de recherche de solutions assorties d’une feuille de route dont la mise en œuvre va permettre de relever les défis du secteur », a dit M. Ouédraogo.
Pour l’atteinte des ODD, les PTF s’engagent
Il a, par ailleurs, exhorté les acteurs à faire l’état des lieux via des analyses pertinentes afin de formuler des propositions au sortir du forum. L’objectif premier dans ce secteur, à en croire le gouvernement, est l’accès par tous à l’eau potable et à l’assainissement d’ici à 2030 conformément aux engagements faits vis-à-vis des ODD. Pour plus de résultats, le ministre Ouédraogo a souhaité une synergie d’action, une interaction entre les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la santé (…) car selon lui, des dizaines de milliards sont dépensés chaque année au pays dans le domaine sanitaire en lien avec l’insuffisance d’assainissement. De l’appréciation des Partenaires techniques et financiers (PTF), le Burkina Faso fait des efforts en matière d’eau et assainissement. En effet, le chef de file des PTF, le Thierry Barbé dit apprécier les politiques et programmes du gouvernement dans la promotion du secteur. M. Barbé a cité pour preuve la réalisation d’infrastructures hydrauliques (barrages, boulis, aménagements de lacs et des mares etc.). Mais de l’avis des PTF, le pays fait face à de nombreux défis, surtout en termes d’eau potable, de l’assainissement parlant de la défécation à l’air libre. Mais, une fois de plus, les bras financiers ont réaffirmé leur confiance au pays et ont promis de poursuivre le financement des projets et programmes de développement. Au soir du forum, les acteurs devront partager le bilan de la mise en œuvre des recommandations du forum précédent, partager les stratégies, les solutions et les engagements des parties et définir les positions stratégiques à défendre par les Burkinabè au sein de la communauté internationale de l’eau et de l’assainissement.
Wanlé Gérard COULIBALY