La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a organisé, ce jeudi 1er février 2018, une conférence de presse pour dresser le bilan de sa lutte dite «historique» qui a débuté le 5 octobre 2017 et qui a connu son dénouement dans la nuit du 27 janvier 2018.
Sur le plan des acquis financiers pour les personnels, selon la coordination nationale, en dépit du point du protocole différant la question du statut valorisant qui tout de même est devenu acquis, le constat est que les gains sont appréciables. Ceci tant au niveau des échelons qu’au niveau des indemnités spécifiques et de logement pour les enseignants en classe.
A écouter le coordonnateur de la CNSE, Windyam Zongo, les acquis relatifs aux conditions de travail des personnels rejoint sur bien des points ceux conquis pour les bénéficiaires du système éducatif que sont les parents et les élèves. A ce titre, il a cité entre autres, la restauration des bourses et l’amélioration des conditions de leur allocation, appuyée par la construction d’internats régionaux et provinciaux ; l’augmentation de l’offre éducative et l’affirmation du respect des effectifs officiels par classe avec les instructions à donner dans ce sens.
Au-delà de ces acquis engrangés, la coordination dit être consciente des insuffisances non négligeables qui ont entaché son action. Il s’agit notamment de la poursuite quasi normale des activités dans les établissements privés. Et pour M. Zongo, l’annonce de ces importants engagements du gouvernement dans le cadre de la conclusion de la lutte des personnels du Mena est un gage d’espoir incommensurable pour une réhabilitation sensible du système éducatif.
«On a tous travaillé ensemble pour sortie de façon honorable de cette crise qui a duré quatre mois. Je pense que nous avons pu atteindre notre objectif. Les fruits que nous avons pu obtenir de cette lutte intéressent aussi l’ensemble des Burkinabè et permettront de réhabiliter l’école burkinabè et c’était ça notre objectif. Ce n’était pas seulement lutter pour avoir des acquis qui concernent uniquement les travailleurs mais toute la population burkinabè. Je pense que nous avons pu atteindre notre objectif même si on n’a pas pu obtenir ce qu’on voulait à 100%. Et si ce protocole est mis en œuvre, l’école burkinabè sera réhabilitée et dans les années à venir, il y aura un changement du système éducatif burkinabè» a expliqué le coordonnateur.
C’est pourquoi, la Coordination lance un appel à tous les acteurs à continuer les mêmes efforts sans désemparer pour l’application sans faille de ces engagements. Pour sa part, la Coordination dit être bien résolue à assumer avec la même détermination son rôle dans le comité bipartite de suivi de l’exécution du protocole d’accord.