Les syndicats de la santé et le gouvernement sont parvenus à un accord dans la nuit du 31 janvier 2018, à la Primature, pour l’opérationnalisation de la fonction publique hospitalière.
La fonction publique hospitalière est désormais une réalité au Burkina Faso. Après le vote de la loi par l’Assemblée nationale, un accord pour son opérationnalisation effective a été signé entre le gouvernement et les six syndicats du secteur de la santé, dans la nuit du mercredi 31 janvier dernier, après moult tractations. Cet accord prévoit la mise en œuvre des engagements du gouvernement à partir de janvier 2018. Dans cette convention, il est mentionné au niveau de la grille salariale une augmentation de 20% (ndlr : applicable en deux tranches, 2018, 10%, 10% en 2019). Pour ce qui concerne les grilles indemnitaires (de sujétion géographique, de contamination et de contagion), les agents pourront constater une augmentation de 50% en 2018, et les 50 autres pour cent en 2019. Quant à l’indemnité de garde, elle devra être à partir de janvier 2018. Pour le représentant du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Hamadi Konfé, parvenir à un accord sur les grilles salariales et indemnitaires de la fonction publique hospitalière suscite un sentiment de satisfaction. Car, c’est un consensus avec tous les partenaires sociaux, les ministères…Il a affirmé espérer que ce n’est pas un protocole d’accord de plus. « Il ne suffit pas de signer un protocole d’accord, mais il faut que l’application des engagements suive », a-t-il insisté. M. Konfé a souligné que même si cet accord ne vient pas résoudre tous les problèmes du secteur de la santé, il va permettre de motiver les travailleurs.
Le secrétaire général du Syndicat des médecins du Burkina(SYMEB), Alfred Ouédraogo, s’est réjoui aussi de la signature de l’accord. Les acquis majeurs peuvent être engrangés en faisant l’économie des grèves, a-t-il estimé. Pour lui, si l’accord est bien appliqué, elle permettra de «viabiliser» l’ensemble des hôpitaux du Pays des Hommes intègres. Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a remercié tous ceux qui ont contribué à la signature du protocole. Outre l’opérationnalisation de la fonction publique hospitalière, il apportera un souffle nouveau au système sanitaire burkinabè. «Il permettra de motiver le personnel de santé et d’obtenir des soins hospitaliers de qualité », a indiqué le chef du gouvernement. L’ambition du gouvernement, selon ses dires, est toujours, à travers le dialogue social, de parvenir avec les partenaires sociaux à des compromis pour l’intérêt du Burkina Faso. Du côté des syndicats, les signataires de l’accord sont, le SYNTSHA (Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale), le Syndicats autonomes des infirmiers et infirmières du Burkina(SAIB), le Syndicats des sages-femmes et accoucheuses du Burkina faso(SYSFMAB), le Syndicats des médecins du Burkina(SYMEB), le Syndicat des pharmaciens du Burkina Faso (SPBF)...
Abdel Aziz NABALOUM