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© Autre presse par DR
Le ministre du Commerce reçoit le Comité Ad`Hoc pour la promotion du Faso Dan Fani. Lundi 29 janvier 2018 au ministère du Commerce |
Ouagadougou - Des structures évoluant dans la chaine de valeurs du pagne tissé Faso Dan Fani ont accusé lundi, la ministre en charge de la Femme Laure Zongo/Hien, d’avoir favorisé six commerçantes, en leur permettant d’importer un autre modèle de pagne pour la célébration du 8 mars.
La Fédération nationale des tisseuses du Burkina, l’Association des grossistes de fil du Burkina, l’Union des tisseuses de la région du Centre, l’Association des vendeurs de pagnes Faso Dan Fani(FDF), le Salon international du textile africain de Ouagadougou, le styliste François 1er et l’expert en textile Désiré Maurice Ouédraogo, ont été reçus lundi par le ministre en charge du Commerce Stéphane Sanou.
Ils se sont plaints devant M. Sanou, du «monopole» que la ministre en charge de la Femme Laure Zongo/Hien aurait accordé à six commerçantes pour importer, en dehors du pagne local tissé FDF, des pagnes imprimés, dans la cadre de la commémoration de la journée internationale de la Femme.
Rappelons que «dans le souci de réduire la multiplicité des pagnes imprimés et de porter le même message en 2018», le ministère en charge de la Femme a rendu publique le 23 janvier dernier, la liste de six commerçantes, autorisées à importer un modèle unique de pagne imprimé pour le 8 mars.
Pour les plaignants, cette autorisation entre en contradiction avec les décisions prises par la Transition en septembre 2015 et par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, en novembre 2017, instituant le FDF, comme pagne officiel des grandes cérémonies nationales.
«Nous souhaitons, monsieur le ministre (Stéphane Sanou), que vous soyez notre porte-parole auprès du Premier ministre, pour traduire notre mécontentement et notre ferme volonté à l’accompagner par tous les moyens dans l’application de l’arrêté ministériel qui consacre la volonté de nos autorités à aller résolument dans le sens de la transformation de nos produits locaux », a affirmé l’expert en textile Maurice Désiré Ouédraogo.
«Nous souhaitons que pour le 8 mars 2018, au nom d’une gouvernance vertueuse comme l’indique le thème de la présente édition, qu’il soit clairement énoncé dès maintenant que toute personne qui ne sera pas en FDF, s’abstienne de venir aux cérémonies officielles sur l’ensemble de l’étendue du Burkina Faso et dans nos représentations diplomatiques hors du Burkina Faso», a-t-il poursuivi.
Notons que le 7 janvier dernier, les mêmes acteurs étaient chez le Mogho Naaba Baongho (empereur traditionnel très consulté) pour traduire leurs inquiétudes.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou s’est dit satisfait des échanges et a traduit l’engagement du gouvernement à soutenir les acteurs de la chaîne de valeur du coton- textile.
Selon M. Sanou, cette filière est pourvoyeuse d’emplois et son département ne ménagera aucun effort pour sa promotion.
Saisissant l’occasion, il a précisé que l’attribution du marché des pagnes de 8 mars s’est faite, avant la prise de la mesure gouvernementale du 29 novembre 2017.
«Le gouvernement va accompagner les acteurs de la filière coton et travailler davantage à ce que 2019 soit celle du Faso Dan Fani au Burkina Faso», a-t-il promis à ses interlocuteurs.
no-ata/ak
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