Les élèves de la zone de Pouytenga, Sapaga et environnants ont encore manifesté le jeudi 25 janvier 2018 pour dénoncer le silence coupable du gouvernement face à leurs préoccupations connues de tous : l’absence d’évaluation depuis la rentrée scolaire. Cette fois-ci, c’est le grand carrefour de Sapaga qui a été barré 4 heures durant.
Les élèves ont encore fait parler d’eux. En effet, ils étaient des milliers à se regrouper à Sapaga sur la RN 4 pour dire non à la crise éducative qui ronge leur avenir, donc leur existence. Visages fermés, ils ont barré cette route sous-régionale en scandant : « Non au silence coupable du gouvernement, non au bafouement de notre droit à l’éducation, non à la prise en otage de notre formation, non à une année blanche, non à l’assassinat de notre éducation, l’heure est grave, halte au mépris pour l’éducation, un peu de respect pour nos enseignants et professeurs». Cette manifestation a failli dégénérer, car des provocations ont causé des jets de pierres cassant quelques vitres d’usagers et blessant aussi quelques personnes. En outre, cette manifestation a perturbé la circulation, occasionnant ainsi une longue file de véhicules obligé d’attendre. Pour les délégués des élèves, cette manifestation avait pour objectif de dire au gouvernement que trop c’est trop et qu’ils ne veulent pas une année blanche selon lui, elle visait aussi à sensibiliser les Sapagalais, notamment les parents d’élèves sur la gravité de la situation qu’ils vivent depuis 5 mois. « Nous n’avons rien contre qui que ce soit, encore moins contre les gens de sapaga qui sont également nos parents. Notre lutte est contre le gouvernement, ceux qui nous gouvernent. Nous luttons contre l’enterrement de notre éducation, nous luttons pour sauver notre année scolaire, notre avenir qui agonise, » dira Diabaté Djibril, délégué du lycée municipal de pouytenga , visiblement déçu. « Nos parents doivent savoir qu’ils doivent nous soutenir car ce sont eux qui ont vendu leurs récoltes pour payer nos scolarités. Certains se sont endettés pour s’acquitter des scolarités. Et si l’année est déclaré blanche, combien d’enfants, Combien de nos camarades ne pourront plus reprendre le chemin de l’école ? » ajoutera un autre délégué en fondant en larmes. « Nous en appelons au sens du devoir sacré du président, celui de s’occuper de notre formation, de l’avenir de ses enfants que nous sommes. Il faut donc un sursaut patriotique de Roch pour sauver ce qui peut être encore sauvé… » avancera un autre responsable. Le chef du carrefour de Sapaga, Ousmane Sandwidi, a déploré la situation et dit entreprendre une rencontre avec les autorités de Pouytenga et celles de koupéla pour leur demander de s’impliquer fortement dans cette crise pour sa résolution, car le pire pourrait se produire un jour…
Sidpasolgdé