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Burkina: l’opposition manifeste de nouveau contre le Sénat voulu par Compaoré
Publié le dimanche 28 juillet 2013   |  AFP


Marche-meeting
© Autre presse par Bénéwindé Bidima
Marche-meeting de l`opposition contre le Sénat
Dimanche 28 juillet 2013. Ouagadougou. L`opposition a organisé une marche suivie de meeting pour dire "Non" au Sénat


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Plusieurs milliers de
sympathisants de l'opposition burkinabè ont de nouveau manifesté dimanche à
Ouagadougou contre la mise en place d'un Sénat, y voyant un moyen pour le
président Blaise Compaoré de se représenter en 2015, a constaté un
correspondant de l'AFP.
Les manifestants ont marché dans le calme à travers le centre-ville,
certains brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "non au
pouvoir à vie".
Le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, s'en est pris au régime
du président Compaoré, au pouvoir depuis 1987, comme lors de la précédente
manifestation le 29 juin.
Les gouvernants "tiennent coûte que coûte à mettre en place leur Sénat et
ont clairement annoncé qu'ils vont modifier l'article 37 de la Constitution
pour se donner un pouvoir à vie", a-t-il affirmé, promettant de maintenir la
mobilisation.
L'opposition et les syndicats accusent le pouvoir de vouloir faire réviser,
par l'entremise du Sénat, l'article 37 limitant le nombre de mandats
présidentiels, pour permettre au chef de l'Etat de briguer à nouveau sa
succession en 2015.
La mise en place de la chambre haute est attendue en septembre.
Dans cette perspective, les conseillers municipaux ont voté dimanche pour
les délégués qui vont les représenter au futur Sénat, où doivent siéger
représentants des collectivités locales, des organisations de la société
civile, des Burkinabè de l'étranger et des autorités coutumières et
religieuses.
Selon des sources locales, ces élections se sont bien déroulées, sauf dans
la ville de Ouahigouya (nord), où des sympathisants de l'opposition ont essuyé
des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l'ordre pour avoir tenté d'empêcher
la tenue du vote, qui a finalement eu lieu.
La controverse sur le Sénat - récemment critiqué aussi par l'influente
Eglise catholique - agite de plus en plus la classe politique et la société
dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest. M. Compaoré, dont le régime avait
failli être emporté par une vague de mutineries en 2011, entretient toujours
le flou sur ses intentions.
str-tmo/sd

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