Le Burkina Faso, grâce à l’accompagnement financier du Royaume de Belgique disposera, d’ici à la fin 2018, d’un Centre national de référence en médecine physique et réadaptation (CNRMPR). La pose de la première pierre de cette importante infrastructure a eu lieu le jeudi 25 janvier 2018 à Tengandogo, dans la commune rurale de Komsilga. D’un coût de plus de 407 millions de francs CFA, elle permettra la prise en charge sanitaire des personnes en situation de handicap.
Bonne nouvelle pour les personnes en situation de handicap et aussi pour les acteurs de la lutte contre le handicap au Burkina. Un centre disposant des services adéquats pour la prise en charge de ces personnes atteintes d’une incapacité sortira bientôt de terre à Tengandogo, dans la commune rurale de Komsilga.
Dénommé Centre national de référence en médecine physique et réadaptation (CNRMPR), sa construction s’inscrit dans le cadre du Programme de renforcement des capacités en médecine physique et réadaptation. Mis en œuvre dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et le Royaume de Belgique, ce programme est financé par la Direction générale de la coopération belge au développement (DGD), l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE) et Wallonie-Bruxelles international (WBI) et l’Université catholique de Louvain.
Ainsi, plus de 407 millions de FCFA ont été mobilisés pour la réalisation de l’important ouvrage. «Ce centre est prévu pour être un bâtiment d’une surface utile d’environ de 1000 m2 au sol, dans sa configuration initiale, il doit pouvoir évoluer et grandir en fonction des besoins. Il pourra accueillir 150 patients par jour», a indiqué l’ambassadeur du Royaume de Belgique, Lieven De la Marche. Se réjouissant de la pose de la première pierre, le ministre de la santé, Nicolas Méda, a salué le geste qui vient à point nommé : «La question des personnes vivant avec un handicap constitue une préoccupation majeure pour les populations et les gouvernants. Au Burkina Faso, selon le recensement général de la population de 2006, 1,2% d’entre elle vit avec un handicap », a t-il fait remarqué.
Les maladies infectieuses et parasitaires enregistrés au cours des dernières années sont, à en croire le ministre, les principales causes de ces handicaps. Et de regretter : «D’autres vecteurs d’incapacités et de handicap, plus difficiles à prévenir que les maladies infectieuses, sont en pleine croissance, ce qui rend le nombre de personnes handicapées ou en état d’incapacité fonctionnelle en augmentation constante », a regretté Nicolas Méda avant de citer, entre autres, les traumatismes liés aux de la route et les maladies non transmissibles souvent provoquées par le stress, l’hypertension artérielle, le diabète, l’infirmité motrice d’origine cérébrale.
Mais à écouter l’ambassadeur Lieven De la Marche, la construction du CNRMPR vient résoudre ces différents problèmes. Mieux son pays soutiendra le Burkina Faso pour la réalisation d’une école nationale de kinésithérapie dont l’ouverture est prévue en 2021. « Le CNRMPR sera un lieu de stage pour les étudiants de cette école, dont les diplômés formeront la cheville ouvrière pour le développement d’un réseau de centres de services de réadaptation à travers tout le pays », a-t-il promis.
Halima K