L’Association des journalistes du Burkina (AJB) organise les 23 et 24 janvier 2018, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), un atelier sur la sécurité et l’égalité des femmes journalistes au Burkina Faso. Cet atelier qui se veut un cadre de partage, d’expériences et d’échanges a pour but principal de faire bouger les lignes, de mieux cerner les difficultés que rencontrent les femmes journalistes afin de proposer des solutions pour leur épanouissement dans le métier.
Elles se comptaient par dizaines, les femmes journalistes qui ont fait le déplacement du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) pour prendre part, le 23 janvier dernier, à un atelier de restitution sur la sécurité et l’égalité des femmes journalistes. Cet atelier fait suite à un forum international tenu à Dakar, au Sénégal, il y a un mois de cela, sur la même problématique et auquel a pris part Aminata Sanou, journaliste à L’Express du Faso, Bobo-Dioulasso. Organisé par le Syndicat norvégien des journalistes, il s’est agi, a fait savoir la consœur, de réfléchir, entre autres, sur comment les femmes journalistes peuvent-elles se protéger sur les terrains de conflit et comment doivent-elles réagir face au harcèlement. Après les discussions, plusieurs conclusions et des recommandations ont été formulées pour que celles-ci puissent s’épanouir dans l’exercice de leur métier. « Mais l’une des conditions de participation au forum était de pouvoir faire la restitution des conclusions dans nos pays respectifs », a rappelé Aminata Sanou, à la cérémonie d’ouverture de l’atelier. L’atelier qui se tient donc à Ouagadougou sous l’égide de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) vise, d’une part, à permettre à Aminata Sanou, de partager ces conclusions avec ses consœurs et confrères du Burkina. D’autre part, il est également question, a fait savoir le président de l’AJB, Guezouma Sanogo, d’amener les participants à interagir en tenant compte du contexte précis du Burkina afin d’aboutir à des résultats concrets et pratiques. La perspective majeure qu’offre cette rencontre, à entendre Guézouma Sanogo, c’est d’aboutir à la mise en place d’un point focal afin qu’il fasse le plaidoyer auprès de l’ensemble des acteurs pour plus d’égalité et le respect du genre. « Si le point focal est mis en place, il devrait passer dans les rédactions échanger avec les journalistes autour de la question du genre. Il pourra aussi, avec l’ensemble des journalistes, savoir dans quelles conditions travaillent les femmes, comment est-ce qu’elles sont vues et traitées », a dit le président de l’AJB.
Au-delà de ces aspects, le point focal, a-t-il conclu, devrait travailler à ce que les femmes journalistes aient plus la parole et prennent part aux débats.
Adama SIGUE