La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso a organisé un forum sur le Fonds de solidarité africain (FSA), le mardi 23 janvier 2018, à Ouagadougou pour présenter ledit fonds aux chefs d’entreprises burkinabè.
Les Petites et moyennes entreprises (PME) au Burkina Faso ont désormais un ‘’facilitateur’’ d’accès au financement. Il s’agit du Fonds de solidarité africain (FSA) présenté aux chefs d’entreprises, au cours d’un forum organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), le mardi 23 janvier 2018 à Ouagadougou. La rencontre a également regroupé des acteurs du financement des projets et des porteurs de projets au Burkina Faso autour du thème : « Le rôle du FSA dans le financement des entreprises au Burkina Faso ». Selon le directeur de la communication et marketing du FSA, Vidur Ramdin, le Fonds dont le siège est à Niamey au Niger, est une institution financière multilatérale qui lutte pour le développement économique et contre la pauvreté des Etats membres (Burkina Faso, Benin, Burundi, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Mali, Ile Maurice, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo). La structure, a expliqué Vidur Ramdin, créée en 1976 et entrée en opération en 1979, a pour mission de faciliter le développement économique des quatorze Etats membres en jouant le rôle de catalyseur du système financier. Cela, a-t-il dit, dans le but de permettre, aux Etats et entreprises publiques et privées, l’accès aux crédits destinés à financer les projets d’investissements productifs. L’administrateur du FSA pour le Burkina Faso, Boukaré Zouanga, a indiqué que le FSA procède, entre autres, par la garantie financière individuelle, la garantie de portefeuille et le refinancement, pour permettre aux entreprises de mobiliser des ressources nécessaires.
Faciliter le dialogue entre les acteurs
Le FSA, a-t-il poursuivi, permet aux grandes entreprises de lever des ressources sur les marchés financiers pour financer des projets d’investissement et des activités génératrices de revenus. Pour lui, le dialogue entre les acteurs des secteurs bancaires, financiers et privés est souvent difficile. D’où le bien-fondé de la présence du FSA pour faciliter cette communication et expliquer son rôle majeur dans le financement des entreprises au Burkina Faso. L’occasion faisant le larron, M. Zouanga a dressé le bilan au 31 décembre 2017, des interventions du FSA au Burkina Faso. Il est ressorti que des garanties de financement à hauteur de 44,72 milliards de FCFA ont permis de mobiliser 74,60 milliards de F CFA au profit de l’économie nationale. Aussi, des bonifications de taux d’intérêt de 1,80 milliard de FCFA ont été faites en faveur de l’Etat qui a pu mobiliser 30,90 milliards de FCFA. Il y a également un refinancement pour l’Allongement de la durée de prêts (ADP) de 80 millions de FCFA et une prise de participation dans le capital de ‘’FIDELIS FINANCE BURKINA’’ de 689 millions de FCFA. Quant au directeur général de la CCI-BF, Issaka Kargougou, représentant le président de la Chambre de commerce, il s’est réjoui de la tenue de cette session d’information qui va renforcer la présence du FSA sur le marché burkinabè. Il a justifié l’organisation de ce forum par les difficultés d’accès au financement qui empêchent l’émergence de PME ‘’compétitives, innovantes et génératrices d’emplois durables’’. A l’instar de leurs homologues des autres pays d’Afrique, a-t-il déploré, les chefs d’entreprises burkinabè peinent à mobiliser les ressources pour financer leurs investissements. Pour Issaka Kargougou, l’intérêt du forum est de remédier à ces problèmes en faisant en sorte que le secteur privé burkinabè connaisse davantage le FSA, surtout ses conditions et modalités d’intervention. « J’espère qu’à l’issue de ce forum et les rencontres bilatérales prévues, des entreprises burkinabè pourront engager des négociations qui aboutiront à des partenariats fructueux avec le FSA », a-t-il souhaité. De l’avis du directeur général de la CCI-BF, le FSA est un outil intégrateur africain, voire panafricain. Il a fondé son espoir que le fonds occupe une place de choix dans l’intégration économique de l’Afrique. « Il serait opportun que le FSA ait un guichet qui accompagne la création des partenariats transnationaux à travers des co-entreprises et le commerce intra-africain », a-t-il proposé. M. Kargougou a, par ailleurs, sollicité le soutien du FSA au 5ème Forum ouest-africain de développement des entreprises (Africallia) prévu, du 21 au 23 février 2018, à Ouagadougou.
Boukary BONKOUNGOU
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